La start-up envisage une deuxième levée de fonds d’ici six mois
Créée en janvier 2013 à Gravelines par Ludovic Isaert, IDI s’est spécialisée dans la conception de logiciels de reporting couplés à une application mobile.
Dans un secteur fortement concurrentiel, la start-up a su tirer son épingle du jeu en se montrant dans différents concours. Une visibilité qui lui a permis de réussir une première levée de fonds en 2016. Ludovic Isaert n’a pas vraiment baigné dans le milieu entrepreneurial. Mais, très jeune, il s’est lancé avec passion dans les compétitions de voile. C’est ce sport et l’esprit de compétiteur qui en découle qui lui ont insufflé l’envie d’entreprendre, assure-t-il. «J’étais encore étudiant ingénieur à l’ENSAM que je bâtissais déjà des prévisionnels», sourit-il.
En janvier 2013, Ludovic Isaert lance IDI, seul dans un premier temps et depuis son domicile à Gravelines. D’abord spécialisée dans l’ingénierie de maintenance des ouvrages d’art, la start-up migre vers le développement de logiciels et d’applications de reporting. «Cette diversification s’est d’abord faite à la demande de mes clients, pour lesquels je travaillais déjà en ingénierie de maintenance. Et puis, j’ai adapté ce logiciel pour qu’il puisse être utilisé dans tous les secteurs de l’économie». Désormais, le développement et la commercialisation de «Report Up» et de ses variantes occupent 80% de l’entreprise, l’ingénierie ne représentant plus que 20%.
Bientôt une nouvelle levée de fonds
Cependant, Ludovic Isaert se rend compte très vite que le développement de sa start-up passe par du financement. «J’avais besoin d’embaucher des commerciaux et des développeurs. Pour cela, il me fallait être visible pour attirer des investisseurs. J’ai donc inscrit mon entreprise à plusieurs concours destinés aux start-up, dont le Blend Web Mix à Lyon à 2015», détaille Ludovic Isaert. Bonne pioche ! IDI figure parmi les 12 finalistes sur 150 candidats et se fait repérer par des investisseurs. «Nous avons pu lever 300 000 euros. Cela nous a permis d’embaucher, d’amener notre produit ‘Report up’ à un niveau de qualité supérieur et de le rendre multipliable sans limite.» Depuis près d’un an, Ludovic Isaert a investi de nouveaux locaux à Gravelines, après avoir tenté la formule «bureau partagé» à Dunkerque. IDI compte désormais cinq salariés et une vingtaine de clients issus de tous secteurs d’activités, principalement situés dans les Hauts-de-France. «Aujourd’hui, l’entreprise est stabilisée financièrement, mais tout n’est pas fini pour autant. Au contraire, je voudrais lui donner un nouveau coup d’accélérateur d’ici six mois à un an, parce que c’est la seule façon de sortir du lot dans un secteur aussi concurrentiel que celui des logiciels et applications. J’aimerais donc, de nouveau, lancer une levée de fonds», commente Ludovic Isaert. Un chef d’entreprise fier de son parcours, dans la ville où il a toujours vécu, loin des grandes métropoles où tout est plus facile quand on est à la tête d’une start-up.