Implantée à Prouvy, près de Valenciennes
La société Lucullus mise aussi sur les confits, la confiture… et le ketchup
Poursuivre un développement équilibré et pérenne basé sur des produits innovants à valeur ajoutée, prêts à être consommés et destinés au grand public, telle est la vision d’Augustin Motte, président de la société Lucullus.
Spécialisée dans la préparation de produits charcutiers et dans la fabrication de confits et confitures, la société Lucullus est notamment reconnue pour son produit éponyme, la véritable Lucullus de Valenciennes, alliance de foie gras de canard et de langue de bœuf fumée. Rachetée en 2009 par Augustin Motte, l’entreprise connaît depuis une forte croissance, axée autour de la diversification de son chiffre d’affaires et le développement de produits différenciants.
2020, un tournant dans le développement de Lucullus
Lorsqu’il prend la direction de l’entreprise emblématique de Valenciennes, l’entrepreneur souhaite «stabiliser l’entreprise et les process en valorisant le savoir-faire artisanal sur la Lucullus et en investissant sur des outils de production pour industrialiser la production des confits d’accompagnement». Un deuxième site de production dédié aux confits ouvre ainsi en 2013. Et dès 2015, Lucullus lance une gamme de confitures avec l’ambition de s’imposer comme «le producteur régional de référence», dixit Augustin Motte, «en proposant des confitures à la cassonade ou aux fraises de Phalempin, destinées au grand public».
L’année 2020 marque un tournant dans le développement de Lucullus avec le déménagement dans un nouveau site de production, à Prouvy. Ce site ultra moderne de 2 900 m², sur un terrain de 2 hectares, pour un investissement de 6,2 M€, permet le regroupement des activités de traiteur et de production de confits et confitures. Il se veut aussi résolument tourné vers les économies d’énergie et la performance de production, afin de répondre aux exigences de l’ensemble des clients en France et à l’international.
En parallèle, Lucullus a intègré la société Tea Together. Installée au Touquet depuis 1995, celle-ci dispose d’un savoir-faire spécifique dans la fabrication de confitures destinées aux palaces. «Tea Together connaissait des difficultés suite à la crise sanitaire et avait besoin de se restructurer, et pour nous c’était une opportunité d’avoir une envergure plus large sur le marché des confitures.»
Un investissement industriel moyen de 500 000€ par an
Au-delà de son produit phare qui reste sa vitrine, l’entreprise a donc mis l’accent sur le marché des confits et confitures, produits en marque propre ou pour le compte de ses clients, Auchan, Deluxe, Picard, System U ou encore Paul. Une centaine de nouveaux produits sont lancés chaque année pour un investissement industriel moyen de 500 000€ par an. «Nous avons un développement diversifié afin de pérenniser notre modèle. Nous avons investi 700 000 € en 2021 pour faire des choses différentes, comme des coupelles recyclables à base de matières premières recyclées et de la confiture allégée pour les boulangeries Paul, explique Augustin Motte. Nous développons de nouvelles recettes, de nouveaux produits comme un ketchup régional pour les hôtels, de nouveaux packagings… L’objectif est d’avoir une croissance maîtrisée et régulière.».
En 2021, l’usine de Prouvy a ainsi réalisé un chiffre d’affaires de 5,25 M€ pour 21 salariés (et une production de 3,5 tonnes de confits et confitures par jour) et l’atelier du Touquet, un chiffre d’affaires de 1,52 M€ pour 10 salariés. Et l'entrepreneur envisage l’avenir avec optimisme puisqu’il prévoit une croissance de 40% cette année et que l’atelier de production de confits et confitures devrait être doublé d’ici 2024. «Nous envisageons une première extension de 1 700 m2 afin de continuer à nous développer sereinement et dans de bonnes conditions.» Avec à terme, et c’est une bonne nouvelle, la création de nouveaux emplois.
Une usine économique… et écologique !
En 2020, la conception de la nouvelle usine de Lucullus poursuivait deux objectifs : réaliser des économies d’énergie et des coûts d’exploitation induits, et disposer d’un bâtiment en adéquation avec le développement de l’activité. Ce qui se matérialise notamment par :
- l’éclairage par des leds sur l’ensemble du bâtiment de production et un éclairage naturel favorisé par de larges fenêtres,
- une production frigorifique fonctionnant en totalité au CO2, moins énergivore et plus pérenne, avec la récupération des calories des groupes froids pour le chauffage de l’eau de production,
- une station de traitement de l’eau biologique à micromembrane, installée pour traiter les rejets de l’usine, rendant ainsi l’usine totalement autonome pour ses rejets d’eaux usées.