La situation des entreprises dieppoises tend à se stabiliser selon la CCI
La reprise économique est bien là pour les entreprises du bassin dieppois mais les difficultés liées à la pandémie aussi. C'est le constat de la CCI Rouen Métropole dans son dernier baromètre des affaires, présenté vendredi 1er avril.
Près de 2 300 dirigeants exerçant sur le territoire dieppois ont été interrogés par la CCI Rouen Métropole, en janvier (avant le début du conflit en Ukraine) afin de dresser le bilan du second semestre 2021 et estimer leurs perspectives pour ce premier semestre 2022.
Le chiffre d'affaires en hausse
pour 41% des dirigeants
Le bilan est plutôt positif avec une stabilisation après le rebond économique enregistré au début d'année 2021. 40% des dirigeants interrogés dressent un meilleur bilan au second semestre 2021 qu'au premier semestre 2021, contre 42% pour le semestre précédent. Les cafés-hôtels-restaurants ou encore les services aux particuliers (B to C) peinent à retrouver une activité optimale, dû aux contraintes sanitaires, contrairement aux entreprises de B to B, comme la construction ou l'industrie. 41% des dirigeants enregistrent une hausse de leur chiffre d'affaires au second semestre 2021 (contre 33% le semestre précédent).
En revanche, les difficultés liées aux pénuries et à l'inflation se sont aggravées au second semestre 2021. 36% des entreprises déclarent une baisse de leurs marges contre 24% au semestre précédent. 30% des entreprises déclarent une baisse de leur trésorerie contre 18% au
semestre précédent. 27% des entreprises du territoire dieppois estiment ne pas subir de difficultés, alors qu’elles étaient 62% au semestre précédent soit une baisse de 35 points. La fin des aides de l'Etat et le remboursement des PGE font partie des nouvelles préoccupations des dirigeants pour leur trésorerie.
Certaines entreprises font également face à un manque de main d'œuvre. "Dans certains secteurs tels que l’industrie ou les cafés-hôtels-restaurants, les entreprises peinent à recruter. Elles sont 19% à le ressentir, alors qu’elles n’étaient que 9% au semestre précédent", précise la CCI. Le manque de candidatures ou de qualifications mais également des problèmes de conditions de travail ou de rémunération en sont les principales causes.
Un optimisme modéré pour 2022
Même s'il est plus modéré qu'au second semestre 2021, l'optimisme des chefs d'entreprise est toujours là pour le premier semestre 2022 (61% contre 72%). À noter une augmentation de 7% des entreprises se déclarant pessimistes (22%) en raison des difficultés évoquées. Côté chiffre d'affaires, 30% des entreprises projettent une hausse pour le semestre à venir, 36% espèrent qu’il se stabilisera, 24% (+9% par rapport au semestre précédent) envisagent une baisse
de leur chiffre d’affaires.
Les entreprises sont 32% à envisager une baisse de leurs marges alors qu’elles n’étaient que 13% au semestre précèdent. Une grande partie des dirigeants (43%) espèrent tout de même que les marges se stabiliseront. En ce qui concerne la trésorerie, 21% des entreprises estiment une baisse au prochain semestre, contre 13% au semestre précédent. Elles sont 58% à espérer une stabilité pour le prochain semestre.