La SGM étend ses activités au niveau national

Située à Craywick, SGM (Société générale de mécanique) a doublé son chiffre d’affaires grâce au développement de son activité de maintenance de réducteurs sur l’ensemble de la France et en Belgique. Le rachat de milliers de plans de réducteurs issus de l’usine David Brown France Engrenages, placée en liquidation judiciaire, lui permet de revoir encore à la hausse ses ambitions.

La SGM étend ses activités au niveau national

Lorsque Nicolas Breuvart reprend SGM en 2010, l’entreprise, créée une trentaine d’années auparavant, réalise 3,5 millions d’euros de chiffre d’affaires et travaille exclusivement pour plusieurs donneurs d’ordre de la région dunkerquoise. «L’entreprise était alors spécialisée dans la fabrication sur mesure et la maintenance de pièces de grande dimension de précision pour le marché local», commente le chef d’entreprise. À peine arrivé à la tête de SGM, celui-ci décide de se tourner, en complément, vers un autre marché porteur : la maintenance des réducteurs de vitesse à engrenage pour les principales marques existantes. «Cela a permis à SGM de se développer sur l’ensemble de la France et même en Belgique, et ainsi d’être moins dépendante des aléas du marché local. Aujourd’hui, cette activité représente 40% de notre chiffre d’affaires qui est désormais de 6,5 millions d’euros. De 35 collaborateurs en 2010, nous sommes passés à 47 en 2019. J’ai aussi investi 3 millions d’euros pour réaliser une extension de bâtiment et moderniser le parc machines.»

Cette activité dans les réducteurs de vitesse pourrait encore, dans les mois qui viennent, se développer. SGM, associée à la société alsacienne de conseils en expertise, Proméa, vient en effet de se porter acquéreur de milliers de plans de réducteurs de vitesse à engrenage de la marque «Weco», issus de l’entreprise David Brown France Engrenages, mise en liquidation judiciaire il y a quelques mois. «Notre souhait de départ était de reprendre l’entreprise lorsqu’elle a été placée en redressement judiciaire. Mais cela n’a pas pu se faire. Toutefois, nous sommes vraiment heureux d’avoir pu racheter les plans qui ont été mis aux enchères suite à la liquidation. C’est une mine d’or qui va nous permettre d’être beaucoup plus réactif lorsque nous allons avoir à réaliser des travaux de maintenance ou de réparation sur un réducteur de vitesse Weco. De ce fait, nous espérons bien-sûr nous développer sur ce marché qui représente déjà 15% du chiffre d’affaires de notre activité engrenages», précise Nicolas Breuvart.

Si la maintenance et la réparation des réducteurs de vitesse se fera toujours sur le site de Craywick (la construction d’un nouveau bâtiment de 1 500 m² dédié à cette activité est prévue d’ici 2022), une nouvelle entité de fabrication de réducteurs de vitesse Weco sera, elle, créée en Alsace, près de Mulhouse, là où était située feue David Brown France Engrenages. Trois personnes seront embauchées pour le démarrage. À terme, les deux associés estiment à une vingtaine le nombre de salariés qui pourraient y travailler.