« La RN 135, un intérêt économique évident pour le Sud meusi

Inscrite au contrat de projet État-région 2000-2006, la déviation de Velaines est toujours au coeur des discussions. Ce dossier va-t-il aboutir ? Réponse de Christian Namy, sénateur et président du Conseil général de la Meuse.

«Je pense que cette route devrait être une priorité», confie Christian Namy, sénateur et président du Conseil général de la Meuse.
«Je pense que cette route devrait être une priorité», confie Christian Namy, sénateur et président du Conseil général de la Meuse.
«Je pense que cette route devrait être une priorité», confie Christian Namy, sénateur et président du Conseil général de la Meuse.

«Je pense que cette route devrait être une priorité», confie Christian Namy, sénateur et président du Conseil général de la Meuse.

Tablettes Lorraines : Croyez-vous vraiment à la concrétisation de ce dossier, vieux de 20 ou 30 ans ?
Christian Namy : Je suis très sceptique et inquiet en même temps. La RN 135 est une route dont l’intérêt économique est évident. Or, on parle de cet élargissement depuis plusieurs décennies, sans que rien ne soit fait. Je m’interroge donc sur la volonté réelle de l’État. Et aujourd’hui, qui plus est, avec l’arrivée du projet Cigéo et du dossier Bure, il me semblerait normal qu’il y ait une mobilisation encore plus forte au plan national. Dans la réalité, l’État se tourne vers les collectivités locales et notamment le Conseil général alors que, hors le tronçon de la RN 4, c’est la seule route nationale, qui reste au niveau départemental. Je ne trouve pas la méthode de travail de l’État très bonne, même si j’ai pleinement conscience de l’état des finances publiques. Je pense que cette route devrait être une priorité.

Quelle est la position du Conseil général dans ce dossier ?
On demande à l’État de prendre ses responsabilités. Je rappelle que la situation financière des départements est difficile. Mais en accord avec mes collègues conseillers généraux, j’ai fait une avancée en proposant de participer à ce projet, au travers notamment du coût des sorties desservant les villages. Sur le plan financier, il y a encore des reliquats de l’ancien contrat de plan État-Région à hauteur de 810 000 euros. Nous l’avons signé et nous le respecterons. Ensuite sur le programme actuel, nous acceptons de participer en mettant sur la table 100 000 euros pour la route elle-même auxquels s’ajoutent 30 % pour les sorties des villages. Au total, le Conseil général injectera 5 millions d’euros. Par contre, j’ai demandé au préfet de région et au préfet de la Meuse de solliciter les opérateurs de Bure (Areva, CEA, EDF et l’Andra), car cette route aura un intérêt et il serait donc normal qu’ils participent tous.

En lien avec cette route nationale, le département a-t-il toujours le projet de créer une nouvelle zone d’intérêt économique, à proximité de Ligny- en-Barrois ?
Une réflexion est engagée et un appel d’offres a été lancé autour de la création d’une zone à vocation économique, à cheval entre la RN 4 et la route 135. On cherche un opérateur pour mettre en place ce projet, sachant que la zone de Velaines est saturée. On doit donner les moyens aux entrepreneurs de venir s’installer en Meuse.