La revitalisation de nouveau en marche
Lunéville fait partie des dix villes «laboratoires» pour expérimenter un nouveau dispositif d’accompagnement de la Caisse des Dépôts. Nom de code : Centre-ville de demain. Objectif : revitalisation des cœurs de ville fragilisés par une approche globale liant le développement économique au sens large du terme, l’attractivité touristique ou encore la promotion immobilière.
La requalification immobilière dans le centre ancien. La consolidation et revitalisation de l’activité commerciale. Le développement de l’économie touristique autour du château des Lumières. Ce sont les trois axes de la convention de redynamisation du centre ancien de Lunéville signée le 11 juillet par Jacques Lamblin, le député-maire de la ville, Laurent de Gouvion Saint-Cyr, président de la Communauté de communes du Lunévillois, Marc Abadie directeur du réseau et des territoires de la Caisse des Dépôts et Philippe Mahé, le préfet de Meurthe-et-Moselle. Fer de lance de cette nouvelle stratégie de revitalisation de la cité cavalière : le dispositif «Centre-ville de demain» lancé par la Caisse des Dépôts en mars dernier. «L’approche d’appui aux projets se veut globale en prenant en compte l’ensemble des composants que cela soit : le foncier, l’activité économique, le tourisme ou encore le logement», assure Marc Abadie de la Caisse des Dépôts. Lunéville fait partie des villes choisies (et volontaires), dé
nommées les «démonstrateurs», pour tester et expérimenter ce nouveau concept. «Nous avons choisi Lunéville non pas de par sa situation, certes difficile, mais car il existait déjà un projet collectif en place depuis plusieurs années.» Capter les initiatives privées Référence faite aux différents programmes de requalification déjà engagés comme la requalification des rues de la République, Castara, Banaudon ou encore l’aménagement de la Place Rose et de l’Îlot Germain Charier. Ce nouveau plan, dont l’enveloppe n’est pas chiffrée car difficilement évaluable pour le moment, les projets n’étant pas encore tous détectés, s’articule autour d’une volonté de requalification immobilière du centre-ville «avec le traitement rapide des immeubles les plus dégradés qui nuisent à l’image de la ville» en se centrant, notamment, sur la rénovation de l’îlot Bastien.
Dans le chapitre de la consolidation de l’activité commerciale, la rénovation déjà engagée de l’ancien cinéma l’Impérial «va permettre de fédérer autour d’un pôle restructuré de manière à redynamiser le commerce local.» Ce centre ancien souffre d’une vacance commerciale prononcée (48 cellules sur 130, soit 37 % en mars 2015) au niveau des rues de la République, de Lorraine, Germain Charier, Elizabeth Charlotte d’Orléans et la place Saint-Jacques. Un appel à projets pour la commercialisation active des cellules, dites stratégiques, devrait être prochainement lancé. Le tout mené de concert par une politique d’accompagnement de porteurs de projets locaux. «L’objectif est d’amorcer une dynamique pour capter des initiatives privées», assure Jacques Lamblin, le maire de Lunéville. Une énième et nouvelle étape de revitalisation de la cité cavalière est engagée.
emmanuel.varrier