La reprise ne viendra pas de si «taux !»
Baisse généralisée des prix de l’immobilier un peu partout dans l’Hexagone. En Lorraine, elle atteint les - 3,2 % pour les maisons et les - 0,6 % pour les appartements, à en croire le baromètre conjoncturel présenté par le Fnaim (Fédération nationale des agents immobiliers) la semaine dernière. Une baisse à prendre avec beaucoup de précautions car les disparités géographiques demeurent importantes, sans parler de la chute des transactions entraînant de multiples interrogations sur l’avenir de nombreuses agences immobilières.
Attention, chute de «Pierre» ! Baisse de (- 3,2 %) pour les maisons et de (- 0,6 %) pour les appartements en 2012 en Lorraine… mais une forte contraction des transactions de l’ordre de 20 à 25 % selon certains professionnels de l’immobilier. Les chiffres dévoilés par la Fnaim (Fédération nationale des agents immobiliers) sur le marché de l’immobilier la semaine dernière dresse un tableau bigarré de l’état du secteur de la «Pierre». Une Pierre qui s’effrite pour les agents immobiliers. Le marché est tout simplement considéré comme atone du fait notamment, de propriétaires refusant d’accepter que les prix de leurs biens sont trop élevés par rapport au marché. Conséquence directe : ils attendent pour vendre. Pas d’offres et une demande plus que prudente, même si elle pourrait être un peu booster par des taux d’intérêt pour les emprunts immobiliers qui n’ont jamais été aussi bas (encore faut-il avoir les moyens d’emprunter, cela c’est une autre histoire…). L’équation est simple : cela coince à tous les étages et la reprise ne semble pas pour si «taux !». Pas d’alarmisme pourtant du côté de la Fnaim nationale.
Attente d’un déclic…
«Nous ne sommes pas dans une bulle spéculative. Les prix ne vont pas s’effondrer brutalement, mais nous allons voir des baisses mesurées», assure Jean-François Brunet, le président national de la Fnaim. Des chutes de prix, pas franchement généralisées à y regarder de plus près. À Nancy, le prix des appartements demeure stable et du côté des maisons autour de l’agglomération nancéienne, la baisse affiche un timide 3 %. Au final : une prudence de rigueur de la part des potentiels acheteurs, des propriétaires qui ne lâchent rien ou si peu pour le moment. Le marché risque de passer de son état grippé à un état tout simplement bloqué. Reste à attendre le déclic… mais lequel ? 2013 devrait donc confirmer cette donne plus que mauvaise pour les professionnels de la Pierre. L’année dernière, ce sont près de 3.000 agences qui ont mis la clé sous la porte sur un total de 30.000 et le secteur de la transaction immobilière a perdu près de 10.000 emplois.