La Région Hauts-de-France agit en faveur d’une «mobilité équitable»

En décembre dernier, le Conseil régional des Hauts-de-France a adopté le Plan d’Action Commun en matière de Mobilité Solidaire (PAMS) du Grand-Amiénois Grand-Roye. Cette première démarche sera suivie de sept autres en 2025 pour couvrir tous les grands bassins de vie de la région.

© VectorMine
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Définis par la loi d’orientation des mobilités (LOM), adoptée en 2019, les Plans d’Action Communs en matière de Mobilité Solidaire viennent garantir à tous, notamment aux publics les plus vulnérables, une mobilité équitable. «Ce qui est singulier, c'est que nous avons décidé d’engager en même temps un travail autour des Plans d’Action Communs en faveur de la mobilité solidaire (PAMS) et des Contrats d’Objectifs Mobilité (COM). Nous sommes la seule région à avoir fait ce choix», précise Olivier Engrand, conseiller régional, délégué à la mobilité dans les territoires.

Ce double travail a permis d’associer mobilité solidaire et organisation globale des déplacements. Co-pilotée par la Région et les départements, la construction des PAMS a fédéré un large panel d’acteurs allant des associations d’usagers à France Travail, en passant par les collectivités locales. Cette démarche partenariale s’est articulée autour de quatre axes : l’amélioration de l’information et de l’accompagnement des usagers, le rééquilibrage de l’offre de mobilité dans la région, la coordination des acteurs locaux et l’anticipation des besoins.

Aller vers des actions concrètes

«Entre 2020 et 2022, nous avons mené un premier travail pour définir quels étaient les bassins de vie sur nos territoires. Après la mise en place des comités de bassins, un premier atelier participatif a été organisé avec pour objectif de réaliser un parcours type, en se mettant à la place d’une personne vulnérable», résume Olivier Engrand. Dans un second temps, les parties prenantes ont identifié toutes les initiatives existantes en matière d’aide à la mobilité. «L’enjeu était de comprendre ce qui se faisait déjà, par qui c'était piloté et quelle était la communication faite autour. Cela nous a permis de nous rendre compte qu'il y avait déjà pas mal d'outils, mais qu’ils étaient peu ou pas connus», observe l’élu.

À partir de ce travail, Hauts-de-France Mobilités éditera début 2025, un annuaire des mobilités. «Au-delà de cette initiative, l’enjeu est de mettre des fiches en face de chaque objectif où seront systématiquement identifiées et décrites les actions engagées. Cela peut être de la communication, de la concertation, de l'étude, de l’ingénierie...» détaille Olivier Engrand, qui souhaite évaluer rapidement la pertinence et l'efficacité des dispositifs mis en place. «Aujourd’hui, le PAMS est signé pour cinq ans, mais cela ne veut pas dire que rien ne pourra bouger jusqu’en 2029, l’efficacité doit primer», insiste-t-il.

Un plan pour tous

Si les PAMS se concentrent sur la mobilité solidaire, la démarche s’adresse en réalité à tous. «Nous avons fait le choix d’un périmètre très large pour avoir une approche globale. Notre objectif unique est de répondre aux besoins et aux attentes de la population», abonde Olivier Engrand, qui évoque même la possibilité d’aller un jour vers une offre de transport à la demande pour répondre aux enjeux de vieillissement de la population.

«Nous souhaitons aussi encourager la réduction de l’autosolisme, même si ce n’est pas simple puisque, dans beaucoup de cas, la voiture reste le principal moyen de transport», indique l’élu, bien conscient du chemin à parcourir. «Il y a un travail de changement de culture et d’habitudes à engager, mais cela n’empêche pas de penser à des alternatives» conclut-il. Des alternatives qui n’ont cependant pas vocation à bannir l’automobile.