La Région facilite la rénovation énergétique des logements collectifs

Depuis 2018, les logements collectifs de la région peuvent bénéficier de l’accompagnement technique et financier du Hauts-de-France Pass copropriété. Ce dispositif, porté par le Service Public de l’efficacité énergétique, a vocation à faciliter les rénovations thermiques.

« Une adhésion de 300 euros est demandée pour chaque phase du projet ». Crédit DLP pour Aletheia Press.
« Une adhésion de 300 euros est demandée pour chaque phase du projet ». Crédit DLP pour Aletheia Press.

 

La régie est à la recherche de maîtres d’œuvre partenaires.©DLP pour Aletheia Press.

Créé en 2013 à l’initiative de la Région, le Service public de l’efficacité énergétique (SPEE) est le premier opérateur entièrement dédié à la rénovation énergétique des logements privés. Son premier dispositif, baptisé Picardie Pass rénovation, propose aux propriétaires occupants ou bailleurs de s’engager dans une réhabilitation thermique complète de leur habitat grâce à un accompagnement technique et financier. Régulièrement interpellé par des copropriétés, le SPEE a décidé de s’ouvrir à ce marché porteur en 2018. Actuellement, 12 copropriétés, représentant 979 logements, se sont engagées pour un montant total de 16,7 millions d’euros de travaux.

Rénovation complète

« Généralement nous sommes sollicités lorsque les copropriétés réfléchissent à effectuer un ravalement de façade. Au vue de l’ampleur des travaux, ils se demandent s’il ne serait pas plus efficace d’entreprendre une rénovation plus complète », résume Céline Willierval, responsable communication et marketing territorial du Service public de l’efficacité énergétique. Jouant le rôle de chef d’orchestre, la régie, installée à Amiens, a pour objectif de faciliter une opération complexe dont la durée moyenne avoisine les trois ans. « Pour que le projet aboutisse, il faut qu’il soit pertinent mais également qu’il soit porté par des interlocuteurs convaincus et solidaires. Le conseil syndical mais aussi le syndic sont des partenaires précieux, sans eux, rien ne peut se faire », ajoute-t-elle.

Un projet durable

Après l’analyse du diagnostic thermique de la copropriété, un premier scénario de travaux, comprenant une estimation des économies d’énergie possibles et le montant du chantier, est réalisé. Cette projection est soumise au vote des copropriétaires qui s’engagent alors dans un contrat d’abonnement. Cette phase permet le recrutement d’un maître d’œuvre et le lancement d’une grande consultation à destination des entreprises. « Lors d’une seconde Assemblée générale, nous présentons une simulation des plans de travaux avec des chiffres affinés », poursuit Céline Willierval. Côté financement, chaque copropriétaire bénéficie de plusieurs solutions. En fonction de sa situation, différentes aides peuvent être mobilisées. Une fois le projet finalisé, il est soumis une nouvelle fois au vote des copropriétaires : en cas de validation, le chantier est lancé. Les entreprises retenues contractualisent directement avec la régie qui avance le montant des travaux. Les sommes engagées seront ensuite remboursées par les copropriétaires. « Le chantier dure en moyenne entre 12 et 18 mois. Pendant tout ce laps de temps, le technicien de la régie est très présent et nous assurons un suivi pendant trois ans après la fin des travaux », souligne Céline Willierval.