Salon International de l'Agriculture
La région des Hauts-de-France présente !
Du 24 février au 3 mars, le Salon international de l’agriculture bat son plein. Ce 28 février a été marqué par l’inauguration du stand de la Région Hauts-de-France. Retour sur cet événement.
C’est en grande pompe que le stand de la Région Hauts-de-France a été inauguré, ce 28 février, lors de la soixantième édition du Salon international de l’agriculture (SIA). Pour attirer les visiteurs, les animations se sont succédé. Une fanfare a joué des airs traditionnels (dors min p'tit quinquin, les corons, salut à cô pinard), tandis que des chefs régionaux ont cuisiné des mets en direct… Miss France 2024, Eve Gilles, originaire de Quaëdypre, a même accordé une séance photo. « Toutes ces animations sont là pour montrer comme notre région est belle », a introduit Xavier-Bertrand, président de la Région Hauts-de-France.
Dans la foule venue assister à l’événement, on distinguait, entre autres, Agnès Pannier-Runacher - ministre déléguée auprès du ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Pierre-Henri Dumont - député LR de la septième circonscription du Pas-de-Calais, Olivier Leprêtre - président du Comité régional des pêches accompagné de son vice-président Stéphane Pinto et Franck Gonsse - secrétaire général national de la Coordination nationale des travailleurs portuaires et assimilés…
La filière pêche, toujours en difficulté
« La Région est là pour soutenir ses produits et ses filières », a martelé Xavier-Bertrand. Et selon Olivier Leprêtre, il y a de quoi faire : « Le Brexit n’a pas fini de nous faire du mal. Il faut que nous restions mobilisés. En effet, pour les bateaux qui ont réussi à obtenir leurs licences, la crise perdure. Chaque semaine, les pêcheurs sont soumis à de nouvelles contraintes et réglementations de la part des Anglais, alors qu’eux-mêmes profitent du marché européen comme avant. »
Pour les pêcheurs, s’en est trop et à cela s’ajoute le réchauffement climatique. « 300 pêcheurs à pied de notre région ont vu leurs chiffres d’affaires diminuer cette année, à cause de la forte mortalité des coques. Il faut les aider. D’autant que trois ans seront nécessaires pour reconstituer le stock », assure Olivier Leprêtre. Les pêcheurs sont également préoccupés par l’expansion des parcs éoliens offshore. « Vous savez que nous serons toujours à vos côtés. La mort des pêcheurs, ce serait la mort de notre industrie de transformation », a lancé Xavier-Bertrand. Et ce serait un comble pour Boulogne, premier port de pêche français.
Les agriculteurs veulent être entendus
Du côté des agriculteurs, l’ambiance était aussi aux revendications. « Pour ne pas que les agriculteurs meurent, il faut leur permettre de produire en quantité, a lancé Laurent Degenne, président de la Chambre régionale d’agriculture des Hauts-de-France. Il faut aussi nous confier la gestion de l’eau. Ce n’est pas normal qu’en été nous en manquions et qu’en hiver nous soyons inondés. Nous pourrions la stocker afin de l’utiliser en cas de besoin. »
Ces messages ont également été entendus. « Nous sommes présents
sur le salon pour soutenir les agriculteurs et leurs productions, mais
nous ne le faisons pas uniquement sept jours dans l’année, mais bien 365
jours par an »,
a insisté Xavier-Bertrand. Lequel a annoncé que la Région allait se
mobiliser dans les prochains mois afin d’attirer les jeunes vers les
filières agricoles. « Nous allons aller chercher des fonds et simplifier les démarches pour l’installation des jeunes »,
assure le président. Pour les acteurs économiques des Hauts-de-France,
il ne s’agit pas seulement de faire un travail de promotion durant le
SIA 2024. L’heure est aussi aux revendications…