La réforme de la médecine du travail au coeur des Assises de la santé
La DIRECCTE de Picardie a organisé le 18 octobre sa 5e édition des Assises de la santé au travail sur le thème de la médecine du travail et des services de santé au travail (SST).
Pas un contrat de travail sans prise en compte de la santé des salariés. Plus de 34 000 chefs d’entreprise et plus de 400 000 salariés en Picardie sont concernés par la médecine du travail. Or son organisation évolue et la dernière réforme qui s’est concrétisée avec la loi du 22 juillet 2011, suivie de deux décrets d’applications publiés le 30 janvier 2012 met l’accent sur un nouveau fonctionnement des services de santé au travail et place le médecin au coeur des équipes pluridisciplinaires. C’est pour échanger sur cette réforme que la DIRECCTE a organisé le 18 octobre sa 5e édition des Assises de la santé au travail au cinéma Gaumont à Amiens. Une rencontre à laquelle ont assisté plus de 300 personnes : représentants d’entreprises, préventeurs, étudiants et représentants des agents de contrôle. Au cours de cette journée, plusieurs tables rondes étaient organisées.
Un enjeu pour tous
Après avoir mis l’accent sur la responsabilité de l’employeur en matière de prévention des risques professionnels, à travers l’élaboration du Document unique de l’entreprise, la réforme doit permettre d’apporter à l’entreprise des réponses appropriées aux besoins et obligations en matière de santé et de sécurité au travail. C’est à la fois un enjeu sanitaire mais aussi socio-économique, dans lequel réside un des leviers de la compétitivité des entreprises. « Cette réforme est un enjeu pour nous tous », a insisté Yasmina Taieb, directrice de la DIRECCTE depuis fin mai. L’objectif de la réforme de la médecine du travail est aujourd’hui celui de son appropriation par les employeurs pour les aider à répondre aux nouveaux enjeux en termes de sécurité et de protection des salariés : émergence de risques professionnels nouveaux (RPS, TMS, risques à effets différés), vieillissement de la population et prévention de la pénibilité.
Les contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens (CPOM) prévus par le Code du travail constituent un levier essentiel pour assurer une meilleure synergie entre les interventions d’acteurs complémentaires, qu’il s’agisse des services de santé au travail, des services d’inspection du travail au sein de la DIRECCTE, des organismes chargés de la prévention et de la tarification des accidents du travail et des maladies professionnelles, Caisse assurance retraite et de la santé au travail (CARSAT), et Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP).