La recherche et l’innovation régionales sous les projecteurs
Début juillet, le concours national I-Lab a mis en avant soixante-quatre projets, dont cinq conçus dans les Hauts-de-France. Le 9 octobre, dans le cadre des 20 ans de cette manifestation, les cinq projets régionaux ont été récompensés lors d’une remise des prix organisée à la Faculté de pharmacie de l’université de Lille.
I-Lab a été conçu à la fin des années 1990 par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, afin d’encourager l’esprit d’entreprendre, notamment auprès des jeunes chercheurs, et faire émerger des projets de création d’entreprises s’appuyant sur des technologies innovantes. Cette année, Marion Aubert (capteurs acoustiques intelligents), Philippe Pebay (dispositif de mesure d’activité enzymatique), Matthieu Fisischella (traitement innovant des maladies), Julien Payen (bioprothèse résorbable de reconstruction mammaire) et Abderrahim Lachgar (immunothérapie par voie orale des maladies inflammatoires) ont été mis à l’honneur au cours d’une cérémonie présidée par le préfet de région Michel Lalande. Tous recevront prochainement un chèque oscillant entre 160 000 et 220 000 € selon la nature de leurs projets. Depuis son lancement, I-Lab a aidé à la création de plus de 1 900 entreprises – plus de 100 pour la région. Aujourd’hui, plus de 70% d’entre elles sont toujours en activité. «Ces trophées, c’est la reconnaissance des chercheurs et des enseignants-chercheurs dans leur engagement, confie Alain Storck, président de Hauts-de-France innovation et développement (HdFID), agence qui coordonne et anime l’innovation dans la région. Nous sommes face à des gens qui ont réussi par leur audace et leur imagination, et qui n’ont pas eu peur de l’échec.»
Un tremplin pour les lauréats
Cette compétition ouverte sur toute la France, qui a déjà récompensé 3 412 lauréats – 224 en région –, apparaît comme le premier dispositif d’amorçage pour ces chercheurs, avec un montant d’aide par projet conséquent. Jusqu’à présent, 430 millions d’euros en tout ont été mobilisés – 20,5 millions d’euros sur le plan régional. La reconnaissance obtenue à travers I-Lab opère comme un véritable label mis en avant ensuite pour postuler à des financements supplémentaires. «Au début de ma carrière, en 1972, les liens entre universités et entreprises étaient mal vus, mais les choses ont bien évolué. Du coup, le nombre de candidats va croissant», confie Alain Storck. Un peu plus tôt dans la cérémonie, ce sont les prix Pépite régionaux, affiliés à ce concours dès 2014, qui ont été attribués dans différentes catégories : industries créatives et visuelles, développement durable, commerce numérique et mobilité. Dix étudiants ou jeunes diplômés – Chahnez Azzaz, Robin Braem, Paul du Couedic de Kererant, Mona Cathelin, Charlotte Devroux, Nicolas Fines, Aurélien Galy, Abdoulaye Traoré, Julie Schwartz et Thomas Pottier – ont profité de ce moment pour présenter leur projet, avant de recevoir leur trophée. Tous concourent en même temps aux prix Pépite nationaux, dont les résultats devaient être annoncés mi-octobre.