La recherche, c’est du concret à l’UPJV
L’Université de Picardie Jules-Verne compte 32 unités de recherche reconnues par le ministère. Cinq sont associées au CNRS, trous à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et une à l'Institut national de l’environnement industriel et des risques (Inéris). Ces unités sont impliquées dans les trois champs disciplinaires que sont les sciences, la santé et les sciences humaines et sociales. De nombreux projets sont en cours dont E-Cathédrale et Prétherm.
Fin mars, l’UPJV présentait au Logis du roy à Amiens deux projets illustrant la recherche à l’UPJV. Le projet E-Cathédrale est un programme de recherches et de développements sur la réalisation et l’exploitation d’une maquette numérique, modèle 3D, de la cathédrale d’Amiens. Cette maquette scientifique se veut très précise, réaliste et complète, aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur. C’est un témoignage, un reflet du monument, tel qu’il est aujourd’hui. Un programme au service de la cathédrale d’Amiens mené par El Mustapha Mouaddib, directeur du l’équipe de recherche Modélisation, information et système (MIS). « Le modèle ainsi obtenu est destiné au grand public pour des visites virtuelles et aux spécialistes par exemple pour étudier la charpente. Cela répondra à des préoccupations économiques et sociétales d’archivage du patrimoine, d’attractivité touristique et même historique. On peut également développer autour de cette maquette des applications ludiques pour sensibiliser le jeune public à la problématique du patrimoine. C’est intéressant aussi par exemple pour les gestionnaires du monument qui ont besoin d’anticiper des chantiers », détaille le directeur accompagné de deux étudiants doctorants. Autre projet, autre univers, celui du génie biomédical avec Prétherm à l’origine de la création en 2010 d’un laboratoire commun avec l’industriel Médipréma, fabriquant d’incubateurs. Il concerne la conception et la validation clinique d’un logiciel de calcul de la température dans les incubateurs pour nouveau-nés prématurés.
Bébé Nicolas, mannequin plus vrai que nature
Un travail de recherche mené par le laboratoire PERInatalité et risques TOXiques (Péritox), première unité mixte entre une université et l’Inéris, créée en janvier 2008. Elle regroupe des physiologistes, des biologistes, des toxicologues, des pédiatres, des gynécologues, des biologistes de la reproduction, soit 54 personnes (dont neuf enseignants-chercheurs, sept chercheurs Inéris, neuf médecins du CHU d’Amiens et douze doctorants) autour d’un projet féderateur et transdisciplinaire : les impacts environnementaux depuis la conception jusqu’à l’enfant. « Le projet financé par l’ANR et Tecsan associe le monde de la recherche à celui de l’industrie. C’est de la technologie par la santé qui est développée ici. Nous nous intéressons particulièrement à la fonction thermorégulatrice car le nouveau-né est sujet à des perturbations de son bilan thermique. La maitrise de son équilibre thermique, que nous étudions grâce à des mannequins calorimétriques unique au monde mis au point dans le laboratoire, reste actuellement un des grands challenges des services de soins intensifs », explique Véronique Bach, Directrice de l’équipe de recherche Péritox qui a rejoint le Centre universitaire de recherche en santé (Curs) de l’UPJV ouvert à l’automne dernier.
Ce bâtiment moderne de 6000 m² est implanté sur le site du CHU Amiens- Picardie. Cet ensemble et cette proximité favoriseront fortement les collaborations entre le CHU et l’UPJV en matière de recherche.