La raison d’être des réseaux RSE

Une pratique RSE dégage de nouvelles opportunités.
Une pratique RSE dégage de nouvelles opportunités.

La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) se traduit par la contribution de la sphère entrepreneuriale au développement durable, dans ses trois composants, économique, écologique et social. Autour de ce triptyque, des communautés se développent et essaiment en Grand Est.

Une entreprise pratiquant la RSE va chercher à avoir un impact positif sur la société, à respecter l’environnement tout en étant économiquement viable. À terme, il en va de sa pérennité. Un équilibre qu’elle va co-construire avec l’aide ses collaborateurs, ses clients, ses fournisseurs, ses actionnaires, les décideurs du territoire… Les entreprises qui s’engagent à la mettre en place intègrent ces dimensions au-delà du cadre légal qui leur est imposé, en activant les bonnes pratiques ou en s’ouvrant à de nouveaux modèles économiques. Cela suppose souvent une remise en cause de leur business model pour le rendre compatible avec la lutte contre le changement climatique, la réduction de leur empreinte carbone, la gestion durable des ressources, la sauvegarde de la biodiversité. Depuis l’adoption de la loi Pacte et la modification du Code civil en 2019, toutes les entreprises françaises, sans exception, doivent incorporer les enjeux environnementaux et sociaux dans la gestion de leurs activités. Depuis une quinzaine d’années, il leur est ainsi demandé de publier des informations sur leur impact environnemental et social. En 2015, la loi sur la Transition énergétique a renforcé les dispositions climatiques à la fois pour les entreprises et les investisseurs. Depuis la loi sur le devoir de vigilance adoptée en 2017, les grandes entreprises doivent mettre en place des mesures de surveillance permettant de prévenir les risques environnementaux et de gouvernance dans leurs unités de production, leurs filiales et chez leurs fournisseurs. Les appels d’offre ou les politiques d’achats des grands groupes donneurs d’ordre demandent de plus en plus de précisions sur les mesures environnementales, sociales et de gouvernance de leurs fournisseurs.

L’entreprise s’engage

Par la RSE, l’entreprise est amenée à mieux répondre aux défis auxquels elle est confrontée, dans une nouvelle vision de son rôle et de sa responsabilité dans la société. Mesurer et évaluer l’impact de ses activités en matière environnementale et sociétale – consommation d’eau, d’énergie, taux d’accidents du travail – va d’abord lui permettre de mieux identifier et de mieux maîtriser les risques auxquels elle pourrait être confrontée. Mais aussi de mieux s’adapter aux nouvelles contraintes et dégager de nouvelles opportunités – produits plus respectueux de l’environnement -. Par ailleurs, les attentes des parties prenantes,  consommateurs, associations, syndicats ou actionnaires, sont de plus en plus fortes sur ces sujets, avec la montée en puissance des produits bio, une exigence de transparence sur les conditions de production et le choix de produits plus respectueux de l’environnement et des travailleurs –  produits bio et revenu juste aux producteurs -. Quand une entreprise s’engage dans une démarche de RSE, cela implique qu’elle prenne des mesures concrètes qui permettent de répondre aux enjeux particuliers de son secteur d’activité. La RSE ne se contente pas des déclarations d’intention. Beaucoup d’entreprises signent des chartes les engageant. Une démarche de RSE est récompensée par une meilleure performance globale : approvisionnement en matières premières assuré, meilleure gestion des  risques, réalisation d’économies, différenciation de la concurrence, fidélisation des collaborateurs… De nombreuses études convergent sur le fait que les entreprises pratiquant la RSE sont des entreprises plus performantes économiquement. Un pari gagnant pour aujourd’hui et demain.