«La plateforme de Carling, ce n’est pas que de la chimie.»
Avec le déploiement de son offre marketing «Chemesis : catalyseur de performances» les membres de l’AIPCSA (Association des industriels de la plateforme de Carling Saint-Avold), créée en 2013, entendent accentuer leur stratégie d’attractivité auprès de nouveaux investisseurs et industriels. Entre développement endogène et exogène, ce véritable cluster mêlant industrie chimique traditionnelle, Recherche et Développement et Innovation, entend s’imposer comme une place forte en matière de développement économique dans le nouveau périmètre régional élargi. Le point avec Christophe Gerondeau, directeur de la plateforme Total de Carling et président de l’AIPCSA.
Les Tablettes Lorraines : «Chemesis : catalyseur de performances» est la nouvelle bannière identitaire et marketing de l’AIPCSA. Quel est son objectif ? Christophe Gerondeau : Après avoir appris à travailler ensemble, mutualiser les services et les bonnes pratiques pour être plus efficient en matière de compétitivité et d’efficacité, il nous faut aujourd’hui développer l’attractivité de notre site. C’est pourquoi nous avons décidé de lancer cette nouvelle identité et offre marketing pour développer des projets exogènes en attirant de nouveaux investisseurs et industriels.
Comment s’articule cette offre ? Autour d’un guichet unique géré par l’un de nos membres actifs, l’Ageme (Agence pour l’expansion de la Moselle Est). Elle accompagnera les investisseurs dans leur installation et implantation aussi bien en matière d’aide à la recherche de financement, que de prestations juridiques, de mise à disposition de ressources humaines ou encore d’un soutien en marketing et communication. Le tout avec un appui réglementaire et technique nécessaire par rapport à la vocation des activités du site.
Quelles catégories d’investisseurs souhaitez-vous toucher et attirer sur la plateforme de Carlin SaintAvold ? Ce sont plutôt des capitaux internationaux de taille moyenne voire plus importante avec une échelle d’investissement comprise entre dix et cent millions d’euros dans nos domaines de prédilection que sont la chimie, les matériaux et l’énergie.
Les grands groupes ne sont pas dans votre ligne de mire ? Si nous arrivons à capter un gros investisseur, nous n’allons pas nous en priver. Les grands groupes possèdent déjà leur propre stratégie dans le montage et le développement de leurs projets. Il faut être pragmatique et réaliste. Nous souhaitons être, avec notre offre, un accompagnateur, un facilitateur et un catalyseur pour les entreprises qui en ont le plus besoin à l’image des PME et de certaines ETI.
Vous avez déjà quelques pistes en matière de nouveaux arrivants ? Plusieurs sont aujourd’hui identifiées mais c’est un travail de longue haleine et nous travaillons essentiellement sur la détection de projets au niveau international.
Et du côté des projets endogènes ? Nous menons des actions pour favoriser l’ancrage des industriels sur le site et
pérenniser les activités déjà présentes. Nous favorisons l’innovation pour développer notre compétitivité. Nous souhaitons faire émerger cinq à dix projets d’innovation autour des thématiques de l’eau, de l’énergie, des sols, des sous-sols et des matériaux. Le premier projet dit «Cycle de l’eau de la plateforme» sera lancé au premier trimestre de cette année.
Comment appréhendez-vous le nouveau périmètre régional Acal ? Tout changement est synonyme d’opportunités. Avec nos 80 acteurs de la R&D présents sur la plateforme ou encore le Pôle de plasturgie de l’Est (PEE), nous sommes un cluster de la chimie et de la R&D. Nous avons tous les atouts pour attirer les investisseurs et ainsi créer de la valeur partagée sur l’ensemble du territoire.