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La plate-forme multiflux d’Amiens en plein rush de fin d’année
La plate-forme multiflux d’Amiens est l’une des plus importantes des Hauts-de-France. En cette période de fête, le site enregistre un pic d’activité significatif. Le cap des 21 000 colis a été franchi mi-décembre.
Ouverte en 2008, la plate-forme multiflux d’Amiens, est l’une des plus importantes des Hauts-de-France. Depuis traite 2019, elle traite également les colis pour le département de la Somme, excepté les zones de Nesle, Ham et Péronne. En cette période de fête, le site connaît un véritable rush. « En 2022, nous étions, jusqu’à présent, sur une moyenne de 11 500 colis traités quotidiennement, ce qui est plus que l’année précédente. Actuellement, nous sommes à 18 000 colis quotidiens avec des pics à 21 000 », explique Denis Gosselin, directeur de la plate-forme courrier colis d’Amiens-Poulainville.
Rien de comparable cependant à 2020 et la crise sanitaire. « C’était vraiment une période très particulière où nous sommes montés à 24 000 colis par jour », se souvient-il. Depuis, les 180 salariés, dont les 28 colipostiers qui œuvrent sur la plate-forme, ont senti les habitudes de consommation évoluer. « Le télétravail a effectivement fait monter le colis. Vous êtes chez vous, commander devient plus facile », souligne Laurent Hellegouarch, responsable colis. En dehors de la période de fin d’année, le site observe une hausse d’activité lors des opérations commerciales comme le Black Friday ou les soldes.
Une organisation bien rôdée
La structure, ouverte de 3 h 30 à 23 h 30, réceptionne les colis expédiés depuis la plate-forme industrielle de Douvrin (Pas-de-Calais). Un premier tri est effectué avant qu’une équipe ne dispatche les paquets selon les adresses des destinataires. Placés sur un tapis roulant, pour limiter les mauvaises postures et le port des charges lourdes, les colis défilent devant un premier opérateur chargé de les aligner, permettant à ses coéquipiers de lire plus facilement les adresses.
« Là, nous préparons les tournées en répartissant les paquets en fonction des zones. Il faut connaître parfaitement son secteur pour ne pas se tromper », sourit Natacha Gricourt, factrice depuis 15 ans. Chaque facteur récupère ensuite les chariots pleins pour préparer sa tournée. « Je viens flasher tous les colis pour une question de traçabilité, ensuite, je les classe en fonction du sens de ma tournée. Chacun s’organise comme il veut : ma logique ne va pas être la même que celle d’un autre collègue, c’est vraiment un système propre à chacun », souligne José Oliveira E Castro, facteur depuis quatre ans.
Optimiser les livraisons
Après 22 ans passés chez Whirlpool, il a débuté ici une nouvelle carrière après la fermeture de l’usine. « Je suis très heureux dans mon métier, on a un contact particulier avec les gens, pour certains, nous sommes la seule personne qu’il voit de la journée. C’était encore plus vrai pendant la crise sanitaire, nous étions vraiment en première ligne », se souvient-il.
En cette période de fin d’année, le rôle des colipostiers est d’autant plus important : ce sont eux qui livrent les cadeaux tant attendus. « Lors du briefing des équipes de mercredi, il a été rappelé de faire attention parce que les enfants sont à la maison et que certains colis ne sont pas emballés. Il ne faudrait pas gâcher la surprise », sourit Laurent Hellegouarch. Vers 8 h 30, les camionnettes jaunes stationnées sur le parking se remplissent peu à peu avec les livraisons du jour. « Aujourd’hui, j’ai 134 colis à livrer à 80 points de contact, c’est habituel vu la période »,
indique José Oliveira E Castro, qui charge les paquets dans des caisses. « Cela me permet d’aller vite, de ne pas chercher quand j’arrive devant une maison ou un immeuble », précise-t-il. 93% des colis sont livrés au premier passage.
Des activités en pleines mutations
Si l’activité colis est en constante progression, le courrier enregistre lui une baisse depuis plusieurs années. Pour contrebalancer cette perte, La Poste a fait le choix de se tourner vers de nouvelles activités comme la livraison de pain, le portage de repas, le passage du code de la route ou encore la visite régulière à des personnes fragiles ("Veiller sur mes parents"). Des services qui s’appuient sur les compétences développées par les salariés de La Poste. « Il n’y a pas une rue en France où le facteur ne passe pas. Nous connaissons parfaitement nos territoires et nous sommes identifiés comme des personnes de confiance : on ne fait pas ce métier par hasard. Facteur, c’est d’abord beaucoup d’humain »,confie Laurent Hellegouarch.