La pépinière s'appuie sur la jeunesse

La pépinière d'entreprises de la communauté d'agglomération de Saint-Omer (Caso) est toujours quasiment pleine. Elle vient d'accueillir deux nouvelles créations d'entreprise dans les domaines du service informatique et de la découpe en ligne.

Guillaume Ponchet, créateur de Mymaker.
Guillaume Ponchet, créateur de Mymaker.
CAPresse

Jean-Baptiste Alleaume (à droite) et Rémi Petitpré, créateurs d'Etudoo.

Ils sont jeunes, ambitieux et «démerdards». Les deux premiers se sont associés pour créer et développer une idée qui parle aux anciens lycéens et étudiants qu’ils étaient il y a peu de temps encore : «Etudoo, un portail internet dédié aux lycéens pour les aider à s’orienter dans les études supérieures», formule Jean-Baptiste Alleaume. Une solution d’orientation scolaire qui n’est pas disponible dans les traditionnels cercles d’information et d’orientation. «Le CIO, c’est du conseil physique. Il faut s’y rendre, ça peut être intimidant pour un lycéen. Avec nous, l’interface se résume à l’écran. On mâche le travail du lycéen», résume Rémi Petitpré. Le principe est simple : il s’agit de récolter des informations sur toutes les formations supérieures en France (écoles, universités) et d’expliquer ensuite quel type d’avenir attend les lycéens, le public visé sur qui il faut également récolter des informations. «L’idée est de mettre en adéquation l’offre de formation et la demande des publics», résument les jeunes ingénieurs en informatique. Avec 4 600 unités de formation et de recherche en France, dont 300 dans la région, la clientèle est vaste. «C’est un secteur très concurrentiel. Notre premier et plus gros concurrent, c’est l’Onisep», souligne Jean-Baptiste Alleaume. «En comptant les budget marketing des écoles, c’est un gros gâteau», sourit son associé. Beaucoup d’établissements payent en effet pour attirer à eux les meilleurs lycéens. Leur projet a cependant besoin d’investissements et les 8 000 euros de capital ne suffisent pas. Les autres activités (conseil en image sur le web, création de site, fidélisation de clientèle…) permettent d’engranger de la trésorerie. Les deux associés se voient avec une dizaine de salariés dans les trois ans. «Notre place est au niveau national», tablent-ils.

De la découpe en ligne. Chez le troisième créateur, on assiste aussi à une démonstration de volonté et de passion. Guillaume Ponchet est jeune mais a déjà une bonne expérience en qualité d’ancien conducteur de travaux. Formé en tant qu’ingénieur Arts et Métiers, il a créé son entreprise (Mymaker) autour, là aussi, d’une idée simple : la découpe de matières diverses à distance pour des objets variés. «C’est un projet un peu fou. J’ai construit ma première machine à découpe chez moi, seul. Je l’ai testée, perfectionnée et j’ai commencé à produire», raconte le trentenaire. Le procédé de découpe en ligne existe depuis quelques années aux Etats-Unis. Le client entre les mesures de son objet sur le site internet de l’entreprise. Un logiciel de dessin open source (Inscape) lui permet de réaliser une esquisse. Le devis en ligne suit et la production peut commencer. «C’est de la petite et moyenne série. Je prévoie une seconde machine plus puissante en 2013.» Classeurs en carton, objets de décoration et de communication sont les premières séries qui sortent de l’atelier qu’il occupe dans la pépinière.

 

CAPresse 2012

Guillaume Ponchet, créateur de Mymaker.