Territoires
La Nouvelle Agglomération Portes de France - Val de Fensch portée sur les fonts baptismaux
Il était dans les cartons depuis plusieurs années et vient de se concrétiser. Le projet d’union des communautés d’agglomération Val-de-Fensch et Portes de France-Thionville a été entériné par les deux assemblées en ce sens. La nouvelle entité est prévue à horizon 2026. Elle regroupera 23 communes mosellanes. Décryptage.
Les Communautés d’agglomération Portes de France-Thionville et du Val de Fensch ont voté lors de leur dernière assemblée respective le principe d’union des deux entités. C’est le fruit du résultat d’une année de travail commun entre les élus et les services des deux EPCI du Nord-Mosellan pour préparer un changement de paradigme impulsé par les deux présidents. «Le Nord-Mosellan est un seul et même territoire et les habitants le vivent ainsi. À nous de leur prouver que nous sommes capables d’être unis, pour gagner en efficacité», explique Pierre Cuny. La mutualisation des énergies permettra de répondre aux «enjeux colossaux, en matière de mobilité, de relations transfrontalières, d’enseignement supérieur, de développement économique, de numérique, d’offre de santé. Seul on va plus vite, ensemble, on va plus loin», poursuit le président de la Communauté d’agglomération Portes de France-Thionville.
Des finances saines
«La bonne santé financière des deux intercommunalités», soulignée par Michel Liebgott, président de la Communauté d’agglomération du Val de Fensch, «est aussi un atout et un gage d’équilibre entre les deux territoires, dont la complémentarité est patente.» Portes de France - Thionville s’appuie sur un fort développement des services, tandis que le Val de Fensch possède de nombreux atouts de production. Le projet le plus emblématique actuellement sur les rails, concerne la mobilité, avec l’avènement du Bus à Haut Niveau de Service qui maillera la «Grande Agglo». Un enjeu primordial qui est au cœur des préoccupations des habitants. «Paris ne s’est pas faite en un jour, vous pensez bien que la restructuration du réseau de mobilité ne va pas se faire en un jour. Regardez ce qui se passe sur la Moselle avec ce pont qui enjambe la rivière et ce deuxième ouvrage d’art qui surplombe les voies ferrées. Nous allons mettre des moyens forts pour le développement de la mobilité», détaille Pierre Cuny.
Visions communes
Les deux présidents partagent également une même position à propos du tracé de l’A31bis. «Réduire les intermédiaires, accélérer la prise de décision permettra de gagner en efficacité et de donner une autre dimension à nos projets, tout en parlant d’une seule et même voix», poursuit Michel Liebgott. «Demain, une seule et même agglo nous permettra d’être plus forts, vis-à-vis du voisin luxembourgeois, mais aussi de gagner en visibilité auprès des instances nationales de Paris et européennes de Strasbourg. Nous pourrons mobiliser des fonds régionaux, nationaux et européens plus facilement sur des projets plus importants», avancent les deux présidents. Dès lors, les élus et services des deux EPCI vont désormais augmenter le nombre de rencontres afin de se mettre en ordre de marche pour début 2026. Naîtra alors la Nouvelle Agglomération Portes de France-Val de Fensch : 23 communes pour plus de 150 000 habitants. Elle constituera alors le second territoire intercommunal mosellan le plus peuplé après celui de l’Eurométropole de Metz.