La Normandie a présenté officiellement sa candidature pour accueillir une usine de fabrication des batteries lithium-ion, communément nommée une Giga Factory. Une construction énorme qui nécessitera un investissement de 3 à 6 milliards d’euros. Le projet est porté par l’UIMM, France Chimie, la Métropole Rouen Normandie et le Pôle Métropolitain Rouen Seine-Eure en collaboration avec la Région Normandie.
En guise de premier pas, les acteurs impliqués dans le dossier ont entamé depuis une année des recherches pour trouver son futur emplacement potentiel. Ainsi, 500 hectares de surfaces inexploitées basés sur l’axe Seine ont été identifiés et jugés favorables pour une telle industrie. Ces réserves foncières présentent en effet un avantage stratégique en raison de leur implantation au cœur d’une zone de chalandise. Les porteurs du projet comptent également y installer plusieurs parcs fournisseurs et sous-traitants afin d’attirer davantage les industriels. La réalisation, par ailleurs, générera en global près de 10.000 emplois.
De nos jours, l’industrie automobile subit des changements radicaux à cause des nouvelles réglementations écologiques. Les véhicules électriques sont de ce fait de plus en plus prisés. Chose pour laquelle la Normandie, région automobile par excellence, est dans l’obligation de préparer sa reconversion industrielle. Accueillant déjà un spécialiste de la fabrication des moteurs électriques, à savoir Renault Cléon, l’installation d’une filière batterie répondra davantage aux enjeux environnementaux et écologiques. Sachant bien qu’à l’horizon 2040, les véhicules à moteur thermique seront quasiment interdits.
Le potentiel technopôle de fabrication de batterie constituerait donc, un point de relais qui garantirait au département de détenir les atouts nécessaires pour séduire les constructeurs automobiles.
Notons que le futur budget alloué à la « Giga-Factory » représenterait le plus gros investissement de son genre en France depuis la création de Toyota à Valencienne.