La mutation Y 2.0 en marche
La remise traditionnelle des prix du Concours Entreprendre, organisé par Promotech, est annoncée le 26 juin dans les locaux nancéiens de l’entreprise Colas dans un climat où l’entrepreneuriat est en pleine mutation. Face à l’émergence des projets issus de la sphère numérique aux finalités coopératives et sociétales, des nouveaux modes de financement à l’image du fameux crowdfunding, c’est toute la question de l’accompagnement de cette génération de créateurs version Y 2.0 qui est aujourd’hui posée.
«Nous sommes dans une mutation de l’entrepreneuriat», assurent Nicolas Potier et Jacky Chef de Promotech.
Application numérique pour la gestion de la pénibilité au travail en passant par un réseau social musical ou encore le stockage des données dans le fameux Cloud. Les projets issus de l’univers du numérique envahissent la prochaine édition du Concours Entreprendre du 26 juin dans les locaux de la société Colas à Nancy (concours organisé par Promotech, ciblé sur les étudiants des écoles supérieures et de l’université de l’agglomération nancéienne, élargi cette année aux jeunes déjà inscrits dans une démarche d’économie numérique). Une donne, déjà en émergence l’an passé, mais qui se confirme de plus en plus. «Nous avons à faire à des porteurs de projet version génération Y 2.0. Ce sont des natifs du numérique, ils sont nés avec», assure Jacky Chef, le directeur de Promotech. Des «homos numericus» à la fibre sociale, collaboratrice, participative et le tout à la sauce économie circulaire. «Bon nombre d’idées de projets ont été détectées à l’occasion des différents startup events à l’image du dernier startup weekend à Nancy. Une tendance forte que nous nous devions de capter», renchérit Nicolas Potier, l’une des chevilles ouvrières du concours chez Promotech.
Évolution de l’accompagnement
«Il nous reste aujourd’hui à accompagner ces différentes idées créatives pour en faire de véritables projets économiques.» Et surtout un projet économiquement viable… «Il est donc indispensable pour les porteurs de projet d’être pragmatiques, organisés. Il faut qu’ils soient rigoureux dans leur approche», continue Jacky Chef. Des critères indispensables surtout pour «séduire» l’univers bancaire et financier. Ces univers semblent encore avoir un peu de mal à se connecter pour réellement être câblés en 2.0. Les choses avancent, timidement et le virage aujourd’hui pris par le Concours Entreprendre sur l’ouverture réelle sur cette nouvelle typologie d’entrepreneurs a tendance à confirmer que l’accompagnement même des porteurs de projet doit prendre une nouvelle direction. «Nous sommes à ce jour dans une véritable période de mutation aussi bien au niveau de l’économie en tant que telle que de la manière d’appréhender aujourd’hui l’accompagnement entrepreneurial », reconnaît Jacky Chef. Pas encore de réelle remise en cause des méthodes actuelles mais une nécessaire évolution (en marche ?), une adaptation pour répondre aux attentes des entrepreneurs de demain. Bienvenue dans l’univers de la génération Y 2.0.