La modernisation du port fluvial de Béthune encore repoussée

Encore une année de retard pour le projet de modernisation du port fluvial de Béthune-Beuvry. Alors que les financements ont été trouvés et que les travaux pourraient d’ores et déjà commencer, il manque encore le feu vert de l’Union européenne pour pouvoir donner les premiers coups de pioche.

Le port de Béthune est aujourd’hui fortement convoité par les entreprises qui souhaitent se développer.
Le port de Béthune est aujourd’hui fortement convoité par les entreprises qui souhaitent se développer.
ACT'Presse

Le port de Béthune est aujourd’hui fortement convoité par les entreprises qui souhaitent se développer.

Le port fluvial de Béthune est une propriété de Voies navigables de France (VNF), mais il est géré jusqu’en 2022, dans le cadre d’une concession de service public, par la CCI de l’Artois. L’équipement a besoin, pour répondre aux besoins de plusieurs entreprises locales déjà utilisatrices et confrontées à un développement de leur activité, de se moderniser et d’offrir de nouveaux équipements. Le port aura 125 m de quais supplémentaires, bénéficiera d’une refonte complète de ses infrastructures, avec des voies de circulation redessinées, un système de vidéosurveillance, de nouveaux éclairages, etc. Cette modernisation du port permettra de le positionner en vue du trafic que générera à terme le canal à grand gabarit Seine-Nord Europe.
Sur le papier, les choses paraissent très simples. Reste que ce projet d’extension du port fluvial traîne en longueur et n’en finit pas de faire couler de l’encre. Alors qu’il y a quelques mois, un problème de financement se faisait jour, aujourd’hui, c’est une autorisation européenne qui bloque le dossier.
La phase administrative sur ce dossier est lourde et il est nécessaire d’adresser une notification à l’Union européenne, qui est également financeur du futur équipement. L’investissement, de l’ordre de 5,8 millions d’euros, sera supporté à hauteur de 10% par VNF, 15% par l’État, 15% par la région Hauts-de-France, 15% par Artois comm., 5% par le Conseil départemental et 40% par l’Europe via le FEDER.

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Le projet d’extension prévoit la modernisation et la sécurisation de l’équipement. Il doit notamment gagner 125 mètres de quais supplémentaires.

Encore du retard. Les premiers coups de pioche devaient initialement être donnés en cette rentrée de septembre, il n’en sera rien. «Nous avons un aléa administratif à traiter,  l’obligation qui nous est faite d’une notification préalable de la réalité de ce dossier auprès de l’Union européenne», souligne Nicolas Honoré, le sous-préfet de Béthune. Une particularité administrative qui ne concerne que les infrastructures portuaires et aéroportuaires, qui était passée inaperçue, mais qui pourrait bien faire capoter le projet d’extension.
La chambre consulaire travaille actuellement sur la rédaction du dossier de notification, afin de respecter le droit européen. Michel Gérard, responsable du dossier à la CCI, indique «qu’un avis favorable de la part de l’Union européenne est escompté d’ici la fin du premier trimestre 2017». Les travaux pourraient alors démarrer au quatrième trimestre 2017. Nicolas Honoré souhaite quant à lui un dossier solide, «pour que tout soit carré et éviter un éventuel recours».
Les partenaires autour de ce dossier d’extension ne semblent cependant pas inquiets malgré les retards pris sur ce dossier. «Le secteur est très attractif, les demandes sont nombreuses», précise Michel Gérard. De plus, le dossier Seine-Nord Europe ayant également pris beaucoup de retard, le port de Béthune, malgré tous ces problèmes, devrait être mis en service bien avant la montée en charge de Seine-Nord. A suivre…