La mobilité des jeunes, un enjeu majeur pour la Fondation Apprentis d'Auteuil
Suite aux résultats de son baromètre, la Fondation Apprentis d'Auteuil rappelle les enjeux de la mobilité des jeunes dans leur insertion sociale et professionnelle. Ce dernier révèle que 81% des jeunes de 18 à 25 ans interrogés dans les Hauts-de-France renoncent à un emploi ou une formation en raison de la difficulté à se déplacer. C'est l'un des grands enjeux de cette année.
Accompagner,
former et redonner une confiance en soi représentent les principaux
socles d'une insertion sociale et professionnelle réussie des
jeunes. Si de nombreuses actions sont réalisées par les 260
collaborateurs de la Fondation Apprentis d'Auteuil en Picardie, il
n'en reste pas moins un frein à cette insertion des jeunes : la
mobilité.
Dans son cinquième baromètre annuel, intitulé "La mobilité, frein à l'insertion sociale et professionnelle des jeunes", la fondation révèle que 81% des jeunes de 18 à 25 ans interrogés dans les Hauts-de-France déclarent avoir dû renoncer à un emploi ou une formation en raison de la difficulté à se déplacer. Ce taux atteint 87% chez les jeunes dits "NEET" (ni en emploi, ni en études, ni en formation). Ces données mettent donc en lumière un enjeu majeur dans l'accompagnement. «La mobilité n’est pas un frein périphérique à l’emploi, mais un frein central. Notre mission ? Permettre à chaque jeune d’accéder à la mobilité, pour qu’il s’insère rapidement et durablement sur le marché du travail et dans la société», explique Pascal Borniche, directeur régional Nord-Est d’Apprentis d’Auteuil.
Des solutions individuelles et personnalisées : une méthode nécessaire
Si
la mobilité a toujours été au cœur des dispositifs, ces chiffres
élevés montrent les difficultés mais également les freins
psychologiques des jeunes liés à la mobilité : par exemple,
si un jeune a, à sa disposition, une ligne de transports en commun
mais qu'il n'a jamais eu l'habitude de l'utiliser, il va nourrir des
inquiétudes et ne pas l'utiliser.
Pour répondre à ces freins psychologiques parfois ancrés, la Fondation Apprentis d'Auteuil personnalise l'accompagnement. «Nos actions ? Développer des solutions personnalisées et adaptées aux problématiques, enjeux et territoire de chacun : mise à disposition de vélos ou scooters électriques, aide au passage du permis lorsque c’est nécessaire, ateliers pratiques ou accompagnement personnalisé pour lever les freins psychologiques», présente Pascal Borniche. Le bus Potenti'elles, par exemple, est un bus qui va à la rencontre des femmes dans les quartiers prioritaires, comme c'est le cas à Amiens. «Nous allons chercher les jeunes en rupture, explique-t-il. Nous présentons aussi des métiers, des voies professionnelles possibles».
Ces solutions personnalisées et de remobilisation apportent un soutien pour des jeunes en rupture. La fondation travaille également de concert avec les entreprises locales, comme par exemple FM Logistic qui trouve des solutions de mobilité adaptées à ces jeunes en besoin de repère. Car comprendre les difficultés intrinsèques de ces jeunes, permet de mieux les insérer. Si la Fondation Apprentis d'Auteuil connaît l'enjeu de la mobilité, elle entend, avec son étude, sensibiliser sur ce sujet... pour que la mobilité ne soit plus un frein supplémentaire à l'insertion professionnelle.