La Meuse «n’a pas à rougir»

Deux mois après sa prise de fonction, Isabelle Dilhac, la préfète de la Meuse, fait le point sur les sujets d’actualité. Ne cédant pas au pessimisme ambiant, la représentante de l’Etat évoque des raisons d’espérer, lors d’une rencontre avec la presse

«La Meuse ne doit pas faire face à de gros sinistres d’entreprises mais à un effritement de l’emploi», confie Isabelle Dilhac, la préfète de la Meuse, en poste depuis deux mois.
«La Meuse ne doit pas faire face à de gros sinistres d’entreprises mais à un effritement de l’emploi», confie Isabelle Dilhac, la préfète de la Meuse, en poste depuis deux mois.
«La Meuse ne doit pas faire face à de gros sinistres d’entreprises mais à un effritement de l’emploi», confie Isabelle Dilhac, la préfète de la Meuse, en poste depuis deux mois.

«La Meuse ne doit pas faire face à de gros sinistres d’entreprises mais à un effritement de l’emploi», confie Isabelle Dilhac, la préfète de la Meuse, en poste depuis deux mois.

«Il y a deux façons d’aborder ce territoire, soit on pleure sur le coup de frein économique, la hausse du chômage ou la faiblesse démographique, soit on considère ce département dans sa diversité.» Sans surprise, Isabelle Dilhac a opté pour la seconde éventualité, ne supportant pas ceux qui s’apitoient. Ne niant toutefois pas la réalité de la conjoncture avec une forte hausse continue du chômage qui atteint des records avec 9407 demandeurs d’emploi en octobre 2012, elle a avant tout voulu se montrer rassurante, mettant en avant la baisse de 30% des licenciements économiques (263 en cumul annuel entre janvier et octobre) et la stabilité du nombre de procédures collectives. D’ailleurs, contrairement à d’autres territoires voisins, «la Meuse ne doit pas faire face à de gros sinistres d’entreprises mais à un effritement de l’emploi». Pragmatique, la préfète a donné son accord à la Fédération du BTP pour réactiver dès le premier trimestre 2013 l’Observatoire de la commande publique mis en sommeil, afin d’apporter davantage de visibilité. Souffrant d’un déficit d’image, «le département n’a pas à rougir», martèle la préfète. Quelles sont les raisons d’espérer ? Comme d’habitude, l’évocation des 400 emplois de Safran et le projet Cigéo (voir encadré) donnent «des perspectives».

Accompagnateur

Jouant le rôle d’aiguilleur et d’accompagnateur, la préfecture suit de près le dossier de l’intercommunalité. La préfète a rencontré les maires des huit communes isolées et leur a rappelé la nécessité de rejoindre une structure intercommunale avant le mois de juin 2013. Dans le cas contraire, elle prévient qu’elle fera appel à son «pouvoir contraignant» pour les inclure dans un périmètre. Autre sujet épineux en Meuse, celui du Centenaire de la Première Guerre à l’heure où l’absence de dialogue entre le président du Conseil général et le maire de Verdun ne facilite pas l’avancée des projets. Début 2013, le comité de pilotage sera installé par la préfecture et co-présidé par Christian Namy. Reste donc à accélérer le rythme pour être prêt dès 2014.