«La métropole lilloise consolide sa place de deuxième marché régional tertiaire»

Arthur Loyd est l’un des leaders du marché de l’immobilier d’entreprise dans la région. Benoît Tirot, son directeur général, revient sur la réussite du groupe, et dresse un premier bilan de l’année en cours, en se penchant déjà sur les perspectives de 2020. Avec un regard sur l’attractivité de la ville de Lille et de sa métropole qui est toujours d’actualité.

Le Grand Carré sur le parc technologique de la Haute-Borne à Villeneuve d'Ascq.
Le Grand Carré sur le parc technologique de la Haute-Borne à Villeneuve d'Ascq.

Comment voyez-vous aujourd’hui, chez Arthur Loyd, le marché de l’immobilier d’entreprise sur Lille et sa métropole ?

Globalement, il y a une attractivité qui reste bonne, avec un marché assez dynamique sur tous les segments avec une place particulière pour le tertiaire qui poursuit son fort développement, plaçant la métropole lilloise durablement comme le deuxième marché régional tertiaire après Lyon. Le marché de la transaction utilisateur, comme celui de la vente investisseur, affiche présent sur 2019, avec des opérations significatives comme l’implantation de la Caisse d’Epargne Hauts de France (15 000 m2) sur Euralille dans le ShAKe, l’installation d’Auchan (18 000 m2) sur la Haute Borne, ou la vente investisseur WENOV (15 000 m2) sur Euratechnologies.

Il y a un bémol avec le manque de foncier…

En effet, et cela nous empêche d’anticiper les demandes marchés. Quand on ne peut pas susciter la transaction avec une offre disponible, quand il devient difficile de répondre aux besoins des entreprises dans leurs nouvelles exigences, nous freinons le développement. Sur le marché des bureaux, après une année 2018 record à plus de 260 000 m2, 2019 devrait se positionner autour de 220 000 m2. Le manque de foncier impacte d’autant plus le marché des entrepôts et locaux d’activité.

Quels sont les facteurs qui ont favorisés cette progression ?

Il y a eu trois choses pour cette dynamique : la recherche d’économie et la rationalisation des m2, la modification des modes de travail, et depuis deux ans réellement, le développement d’un nouveau concept de travail qu’est le co-working, qui sur 2019 a impacté le marché avec plus de 20 000 m2. Ces trois facteurs resteront les raisons de la bonne dynamique 2019 du marché tertiaire.

2019 sera tout de même une année correcte ?

Oui ! Sur les trois premiers trimestres, pour le marché des bureaux, on arrive à 173 000 m2 avec un équilibre entre le neuf et la seconde main. On a un nombre de transactions à peu près constant. Concernant nos investissements, nous sommes déjà à une dizaine d’opérations sur le bureau lancées en blanc. On va dépasser les 500 000 millions d’euros investis. Il y a vraiment une maturité du marché lillois derrière Paris et Lyon. Pour moi, c’est une année de consolidation et de maîtrise.

Pour 2020, Benoît Tirot prévoit «quelques beaux projets et belles optimisations à faire en termes d’implantation.»

Pour 2020, quelles sont les perspectives ?

Très honnêtement, la perception de 2020 est plus compliquée à définir que celle de 2019. Pourquoi ? 2018 avait été une bonne année, on finissait l’année en ayant beaucoup de projets en perspective. Là, c’est un peu moins évident, même s’il existe quelques beaux projets et belles optimisations à faire en termes d’implantation.

Vous êtes plutôt optimiste…

Effectivement, car le positionnement central européen de la métropole va s’optimiser dans les années à venir, et nous sentons une vraie confiance des différents acteurs de l’immobilier dans la capacité de la métropole à profiter de tous les indices de croissance. Arthur Loyd, présent depuis 35 ans et acteur majeur de la métropole lilloise, va continuer à participer à ce développement en se montrant efficace dans l’accompagnement des entreprises et des investisseurs à la réalisation de leur projet immobilier.