La marque Polytesse enrichit ses collections avec de la maroquinerie écoresponsable
Après une première collection lancée en mars 2020, la jeune marque de vêtements écologiques Polytesse, installée à Beaune, continue sur sa lancée. En plus d’une nouvelle gamme de vêtements, elle fait ses débuts dans la maroquinerie écoresponsable.
« Il faut recycler 15 bouteilles pour un tee-shirt et 25 pour un sweat. » Clément Pelletier, fondateur de Polytesse, a sorti sa deuxième collection de vêtements écoresponsables. Outre du polyester recyclé, la marque beaunoise utilise du coton recyclé et du coton bio pour concevoir ses chaussettes, tee-shirts, sweats, pantalons... « Cet été, nous avons également proposé des espadrilles à partir de jean recyclé. »
Sept nouvelles références ont ainsi rejoint les trois premières pièces issues de la collection initiale qui s’était également enrichie d’un bonnet et d’un head-band l’hiver dernier. Le succès est au rendez-vous. Alors que le dirigeant de 29 ans s’était fixé l’objectif de vendre 100 pièces en pré-commande pour sa première collection, il a dépassé les 300 commandes et vendu plus de 600 pièces. Pour donner corps à ses vêtements, Polytesse s’appuie sur l’industrie textile française avec des acteurs de la confection situés en région Rhône-Alpes, en Isère ou encore dans le Nord.
De vigne et de cuir
« Mon objectif consiste à vêtir une personne en totalité d’ici à 5 ans, accessoires compris » précise Clément Pelletier. Cette idée l’a conduit à se lancer dans la maroquinerie mais toujours écoresponsable. Ecartant le cuir animal, il a trouvé une solution à partir de marc de raisin. Une usine italienne recycle ce déchet de vendange issu des vignes italiennes, bordelaises mais aussi bourguignonnes. La pellicule caoutchouteuse résultant d’un procédé intégrant du végétal est ensuite associée à un textile recyclé.
« Tout est ensuite monté à la main, à Chatillon-sur-Seine, par un artisan maroquinier d’art végétal. » Polytesse a enrichi sa collection de deux porte-cartes et une ceinture réalisés avec ce cuir végétal dont les 100 pièces, numérotées, sont presque épuisées.
Voir plus loin mais toujours responsable
Alors qu’il avait quitté son activité commerciale, « écœuré des pratiques encourageant la consommation à outrance », Clément Pelletier se réjouit que ce virage professionnel, riche des valeurs qu’il véhicule, porte ses fruits. Le dirigeant a recruté trois personnes et développé son activité en ouvrant Carte Blanche Textile, dédié à la sous-traitance. « Nous faisons du sourcing pour concevoir des vêtements écoresponsables, du marquage textile, de l’impression textile et du flocage écoresponsable également. »
Une quarantaine d’entreprises et une dizaine de marques font désormais confiance à Polytesse et Carte Blanche Textile pour opérer leur transition écologique à travers le vêtement. Pour conduire sa démarche de bout en bout, Clément Pelletier a choisi d’expédier ses colis, sans suremballage plastique, en privilégiant les pochettes recyclées ou réutilisables plusieurs centaines de fois. « En 2022, nous prévoyons d’envoyer 40 000 colis et de tripler le chiffre d’affaires pour atteindre 300 000 euros. », conclut-il.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert