La maison Delarue-Benard fait peau neuve, son activité aussi

Depuis bientôt cinq générations (son fils Clément semble avoir attrapé le virus), l’enseigne Delarue-Benard a pignon sur rue dans la capitale picarde. Mais loin de se reposer sur ses acquis, l’entreprise, à la tête de laquelle Edouard Delarue est installé depuis plus de trois décennies, suit l’évolution du marché et sait en tirer parti en diversifiant son offre.

Les trois magasins sont situé à la même adresse, rue de Beauvais à Amiens.
Les trois magasins sont situé à la même adresse, rue de Beauvais à Amiens.

 

Les trois magasins sont situé à la même adresse, rue de Beauvais à Amiens.

Les trois magasins sont situé à la même adresse, rue de Beauvais à Amiens.

Ancienneté, continuité, évolution : voilà qui pourraient être les trois maîtres mots de la maison Delarue-Benard : cinq générations, trois magasins, sept vitrines mais une seule et unique adresse, au 20, rue de Beauvais à Amiens. En plus de cent ans d’existence, nombreux sont ceux qui connaissent Delarue-Benard et associent ce nom au tissu, à la miroiterie, aux meubles, à la déco. Le temps et les générations passent et, comme l’explique Edouard Delarue, « le commerce est en perpétuelle évolution. Ce qui était vrai il y a vingt ans ne l’est plus aujourd’hui alors il faut s’adapter. Désérable, Lafarge continuent mais évoluent, nous aussi ». Fini l’exclusive déco qui a fait la renommée de la maison, elle cohabite désormais avec le prêt-à-porter féminin et le sportwear masculin.

Quatre offres différentes
De l’Italien “chic” et spécialiste en maille Stéfanel, au Danois Noa Noa, en passant par l’Espagnol Nice Thing’s et l’Italo-Américain MCS, il y a en pour tous les goûts. « Des produits qui sont complémentaires mais pas en concurrence frontale, précise Edouard Delarue qui voit dans ce changement de stratégie commerciale de nombreux intérêts. D’abord la clientèle déco, une fois équipée, ne revenait pas tout de suite mais vingt ans après. Ensuite, les gens qui viennent pour la déco découvrent qu’il y a du vêtement et vice versa. Enfin, avec quatre offres différentes, la consommatrice qui entre a quatre chances de trouver son bonheur ! On ne trouvait pas ce genre de concept sur Amiens, à des prix qui restent raisonnables. » Un concept qui engendre une autre particularité de l’enseigne : l’agencement des ou plutôt du magasin, car les espaces communiquent les uns avec les autres.
« Et ça peu de gens le savent, s’en amuse un peu Edouard Delarue. Les gens sortent d’un côté et rentrent par un autre alors qu’on peut traverser l’ensemble du magasin sans ressortir. » Passant ainsi d’une ambiance traditionnelle d’un magasin de vêtements de ville à celle, plus cosy et plus intimiste, de celui qui regroupe déco, tissu, meubles où les “corners” ou “concept stores” donnent un charme particulier à cet agencement d’un nouveau genre. Un nouveau concept, un nouvel agencement, une nouvelle stratégie donc, mais toujours le même nom. Edouard Delarue et son épouse Chantal restent en effet fidèles à l’enseigne, plus par nostalgie et respect pour le travail de leurs prédécesseurs – et la fidélité de leur clientèle – que par réel besoin, comme à son authenticité en conservant une petite partie déco. « Au niveau marketing, c’est important, reconnaît-il. Et puis le jour où il n’y aura plus de déco, une page se tournera et il n’y aura plus de raison de s’appeler Delarue- Benard. » Une page inéluctable, l’âge de la retraite approchant. « Ce sera dur de s’arrêter mais on le fera petit à petit pour que cela le soit moins », prévoit Edouard Delarue qui se rassure car la relève est d’ores et déjà assurée avec son fils Clément qui gère aujourd’hui l’un des trois magasins. Faisant peutêtre ainsi perdurer le nom de Delarue- Benard pendant encore au moins cinq générations…