La «Macron Économie» en marche…
Travail le dimanche. Privatisation de la gestion de certaines infrastructures à l’image des aéroports de Nice et de Lyon qui pourrait déboucher sur d’autres. Une justice prud’homale où la notion de conciliation devrait être favorisée, en passant par le développement de l’épargne salariale et la diversification des modes de financement des entreprises ou encore la nouvelle grille tarifaire pour les métiers réglementés. Bienvenue dans l’ère de la «Macron Économie», nouvelle période où l’esprit d’entreprendre, d’innover, de créer sera libéré grâce à une souplesse annoncée des rouages économiques. Tout cela est inscrit dans plus de deux cents articles de la loi pour la croissance et l’activité adoptée aux forceps par le gouvernement, qui a tout simplement dégainé l’article 49.3 pour la faire passer avant sa présentation au Sénat et son retour en deuxième lecture à l’Assemblée nationale au mois d’avril. Acceptée par certains, mise au pilori par d’autres, la loi Macron est loin de faire l’unanimité. Un autre chantier législatif, et terrain de discorde certain, s’annonce déjà ! Le chantier des réformes sociales et du code du travail est lancé. Seuils sociaux, prime d’activité, dérogations aux 35 heures en passant par l’assurance chômage et les retraites complémentaires, de nouveaux chamboulements sont annoncés. Face à ces nouvelles donnes signalées, les forces vives de l’économie de terrain que sont les PME et les artisans vont de nouveau devoir s’adapter. Économie et social se doivent aujourd’hui de faire bon ménage, et comme le disait justement un certain Jacques Delors «sans progrès social, il n’y a pas de progrès économique.»