La Lorraine toujours dans le brouillard…

Brouillard toujours tenace sur la conjoncture économique lorraine. Les nuages demeurent épais sur bon nombre de secteurs avec en première ligne le Bâtiment et surtout les Travaux Publics tandis que l’Industrie semble voir quelques éclaircies tout comme certains services non marchands ! Bilan tiré la semaine dernière à l’occasion de la présentation commune de la situation conjoncturelle de la région avec l’Insee Lorraine, la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) et la Banque de France.

Le Bâtiment et les Travaux Publics demeurent les secteurs les plus touchés d’après la dernière enquête commune de l’Insee, de la Direccte et de la Banque de France.
Le Bâtiment et les Travaux Publics demeurent les secteurs les plus touchés d’après la dernière enquête commune de l’Insee, de la Direccte et de la Banque de France.
Le Bâtiment et les Travaux Publics demeurent les secteurs les plus touchés d’après la dernière enquête commune de l’Insee, de la Direccte et de la Banque de France.

Le Bâtiment et les Travaux Publics demeurent les secteurs les plus touchés d’après la dernière enquête commune de l’Insee, de la Direccte et de la Banque de France.

La distribution des crédits aux entreprises est en décroissance en Lorraine, ainsi qu’une baisse des demandes de médiation du crédit mais «il n’y a pas de durcissement de la part des banques, c’est plutôt que l’investissement de la part des entreprises n’est pas sollicité et cela n’est pas un indicateur positif.» Dixit Patrick Bernard, le directeur régional adjoint de la Banque de France le 21 octobre à l’occasion de la présentation commune avec l’Insee Lorraine et la Direccte de la situation conjoncturelle de la région (la dernière du genre d’ailleurs avant le passage à l’échelle de la région Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine). Il faudrait vraiment chercher pour trouver des signes positifs dans cette dernière livraison de température conjoncturelle et du moral des entreprises. Le Bâtiment va toujours mal, malgré les annonces jugées probantes en matière de relance de l’activité via le secteur immobilier neuf, et surtout les Travaux Publics sont tout simplement à l’agonie à cause de la baisse drastique des deniers publics.

Signes avant-coureurs…

Seuls les services marchands enregistrent une légère amélioration de leur situation «avec des perspectives plutôt satisfaisantes pour les secteurs du Transport ou encore de l’Intérim.» Côté Industrie, la remontée de début d’année enregistrée c’est bien vite arrêtée. «Cela a du mal à décoller», assure Patrick Bernard. Signe positif tout de même dans le secteur industriel : «depuis quelques mois il y a un redressement assez notable en matière de carnets de commandes.» La visibilité deviendrait-elle un tantinet meilleure ? «C’est peut-être un signe avant-coureur, nous l’espérons, mais impossible de le confirmer pour le moment.» Dans le chapitre Emploi, c’est du même acabit. Le nombre de demandeurs d’emploi est toujours en hausse et notamment chez les plus de 50 ans. Cette seule catégorie représente un peu plus d’un quart des 193 510 demandeurs d’emploi enregistrés fin août. Le taux de chômage dans la région affiche les 10, 5 %, il est jugé «stable» par Paul De Vos, le directeur régional de la Direccte. Au final : «la conjoncture demeure toujours très difficile dans la région mais l’amélioration des exportations se confirme », tempère Aurélien Daubaire, le directeur régional de l’Insee. C’est déjà ça…

Exportation : le salut Lorrain…

L’amélioration des exportations lorraines se confirme ! C’est l’une des seules bonnes nouvelles tirée du bilan conjoncturel de la région. «Le commerce extérieur lorrain est soutenu notamment par la croissance dynamique en Espagne», souligne Aurélien Daubaire, le directeur régional de l’Insee. Au deuxième trimestre 2015, le montant des exportations lorraines affiche les 4,5 milliards d’euros, soit une augmentation de 5,1 % par rapport au même trimestre de l’année précédente. «Depuis le début de l’année, les exportations sont en nette hausse par rapport à 2014 mais elles restent toutefois un peu en deçà des niveaux atteints en 2012 et 2013.»