La Grande Région bifurque en Rhénanie-Palatinat
Malu Dreyer, ministreprésidente du Land de Rhénanie-Palatinat, vient de prendre la présidence de la Grande Région après deux ans de gouvernance lorraine à l’occasion du 13ème Sommet des exécutifs de cette instance transfrontalière. À quelques jours, les 7 et 8 février, d’un Conseil européen devant notamment, décider de l’attribution d’aides financières à des projets jugés probants, la mini Europe que se veut la Grande Région, dresse un bilan jugé positif par Jean-Pierre Masseret, le président du Conseil régional de Lorraine.
Zusammen für das Groβ Region… en lorrain dans le texte. Tous ensemble pour la Grande Région ! L’ensemble des exécutifs de cette instance politicoéconomique, regroupant la Lorraine, La Sarre, le Luxembourg, la Rhénanie- Palatinat et la Wallonie, était réuni à huis-clos, le 24 janvier, à l’Abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson à l’occasion de leur 13ème Sommet. Temps fort : l’officialisation du passage de relais de la présidence de l’instance à la Rhénanie-Palatinat après deux ans de gouvernance lorraine. À 53 ans, Malu Dreyer, ministre-présidente du Land de Rhénanie-Palatinat prend le relais de Jean-Pierre Masseret, le président du Conseil régional de Lorraine, à la tête de cette instance de coopération politique et économique «oeuvrant pour l’intérêt de tous avec des travaux s’inscrivant dans la réalité de nos concitoyens», précise le patron de l’exécutif régional, histoire de faire taire les critiques sur la réelle nécessité (et efficacité) de cet outil transfrontalier. «La Grande Région ne se dote pas vraiment d’outils politiques adaptés. Elle est en recherche permanente de son utilité et elle aborde des thèmes qui sont très éloignés des enjeux actuels, provoquant dès lors le cercle vicieux du désintérêt», lançait en juin dernier Roger Cayzelle, le président du Conseil économique social et environnemental (CESE) Lorraine à l’occasion d’un Sommet intermédiaire de la Grande Région.
Sprechen si Deutsch ?
La feuille de route mise en avant par la nouvelle patronne de la Grande Région semble contredire les reproches que certains peuvent faire à cette institution. Mots d’ordre affichés : «Le marché du travail dans la Grande Région. Défis communs et réponses transfrontalières» avec un important chantier visant à améliorer les compétences linguistiques en allemand de la part des Lorrains, histoire de «structurer la Grande Région socialement et de manière durable afin de la rendre compétitive ces prochaines années», assure Malu Dreyer. «Il est certain que tous ces travaux peuvent parfois prendre du temps», continue la ministre-présidente. «Des progrès ont été réalisés, il faut agir étape par étape», renchérit Jean-Pierre Masseret qui voit le bilan positif des deux ans de présidence de la Lorraine à la Grande Région. «L’enthousiasme et la conviction ont été renforcées pour construire à l’échelle de la Grande Région une petite Europe.» Un renforcement et des avancées mentionnés, notamment en termes d’infrastructures et d’aménagement du territoire. Histoire d’améliorer encore un peu plus la gouvernance et la coordination des actions, un Secrétariat de la Grande Région sera bientôt installé, et d’une façon permanente, à la Maison de la Grande Région au Grand Duché du Luxembourg ! Wunderbar…formidable en lorrain dans le texte…