"La GPEC, carburant de l’entreprise !"

En associant leurs moyens d’action et leurs compétences dans le GIE Compétences Grand-Lille, Medef et CCI Grand-Lille travaillent depuis cinq ans au développement des PME en ETI via un accompagnement GPEC exemplaire.

De gauche à droite, Ronan Denoual, Frédéric Motte, Philippe Hourdain et Gautier Dewys.
De gauche à droite, Ronan Denoual, Frédéric Motte, Philippe Hourdain et Gautier Dewys.

 

 

 

D.R.

De gauche à droite, Ronan Denoual, Frédéric Motte, Philippe Hourdain et Gautier Dewys.

 

«Passer un cap», «passer à une logique de progrès», «mettre l’homme au cœur de la performance», «coconstruire avec ses salariés», «avoir un regard extérieur», «rompre l’isolement du dirigeant», «prendre de la hauteur», «formaliser, organiser, communiquer», ce sont les messages par lesquels la soixantaine de chefs d’entreprise récemment réunis à Entreprises et Cités à Marcq-en-Barœul ont résumé leurs acquis de l’accompagnement GPEC dont ils ont bénéficié de la part du GIE Compétences Grand-Lille.

Des messages qui, pour Frédéric Motte, Medef Lille Métropole, et Philippe Hourdain, CCI Grand-Lille, sont le reflet de «l’excellent partenariat» entre leurs institutions et du travail engagé fin 2008 pour faire grandir le vivier des PME en solides ETI en travaillant les ressources humaines. Depuis 2009, 187 TPE et PME ont été accompagnées pour près de 1 800 jours de conseil assurés par une dizaine de cabinets conseils régionaux.

«Passer de 1 salarié à 10, 25, 50, 100 sont des caps difficiles à passer», assure Philippe Hourdain pour qui «la GPEC est un réel service aux entreprises, efficace. Elle est le carburant de l’entreprise !»

Pour preuve, le développement de la société lilloise Hospimedia, 36 salariés dans les activités d’agence de presse santé et de services en ligne pour le recrutement de personnel de santé. «On a démarré la GPEC en 2012 parce qu’on était arrivé à un point de bascule pour passer le cap supérieur», explique Ronan Denoual, directeur associé, qui affiche l’ambition de devenir un groupe internet de média spécialisé sur la santé et ancré sur le numérique. «Ce point de bascule, c’était de construire un management intermédiaire, d’organiser la société pour permettre les étapes d’après.  Avec la GPEC, on a initié pas mal de choses…» Démarche de développement identique pour Gautier Dewys, cogérant de Pro et Prore, société de services à la personne, 110 salariés à Lille, et corepreneur il y a huit mois de l’entreprise Geoloc, devenue Réservoir TP : «La GPEC nous a fait sortir la tête de l’eau et prendre de la hauteur, a permis d’affiner notre vision, de mobiliser… On est dans la politique d’aller de l’avant.»

S’il «crée l’environnement favorable au développement de l’entreprise et à la création d’emplois en lui permettant de passer un cap», ce dispositif territorial cofinancé par l’Etat et la Région est pourtant menacé. Une seule action GPEC est prévue en 2014 pour 15 PME du Grand-Lille. «On a des objectifs un peu contraints, reconnaît Frédéric Motte. Nous sommes en réflexion par rapport à la Région et au financement qu’elle apporte. Pourquoi fermer les robinets quand on a un dispositif simple et qui fonctionne bien ?» Ramené au coût de la création d’emplois qu’il favorise, le jeu de cet accompagnement GPEC en vaut sans doute la chandelle. Pour autant, «l’accompagnement GPEC territorial tel que vécu jusqu’ici, c’est fini». Trouvera-t-il un équivalent ?