La FTP Lorraine proactive en matière de transition écologique

Le secteur des travaux publics, acteur proactif de la transition écologique ! Leitmotiv affiché de la Fédération des travaux publics de Lorraine. Le 24 février, elle participera au forum national au Grand Palais à Paris «Investir la transition écologique», organisé par la fédération nationale. Objectif : faire prendre conscience aux candidats à la présidentielle de l’urgence d’investir dans les infrastructures construites par ces professionnels à l’occasion du futur quinquennat, histoire de réussir la décarbonisation de l’économie. Effort d’investissement souhaité : près de 24 milliards d’euros par an.

Les professionnels des travaux publics de la région entendent s’afficher comme proactifs en matière de transition écologique.
Les professionnels des travaux publics de la région entendent s’afficher comme proactifs en matière de transition écologique.

«Nous entendons être proactifs en matière de transition écologique !» Thierry Ledrich, le président de la Fédération des travaux publics de Lorraine, sera le 24 février prochain au Grand Palais à Paris à l’occasion du forum national «Investir la transition écologique » de la Fédération nationale des travaux publics (détails sur le https://acteurspourlaplanete.f.../). «Comme à chaque veille d’élection présidentielle, notre fédération nationale entend faire un bilan avec les différents candidats et les politiques en place. La transition écologique est aujourd’hui devenue une priorité sociétale et économique. La décarbonisation souhaitée entraîne surtout la question de savoir dans quel type de société, nous souhaitons vivre demain ! Tant que nous n’aurons pas choisi quel type de société nous voulons à l’horizon 2060, il sera difficile d’engager de véritables politiques de transition écologique.»


24 milliards d’euros additionnel par an

La Fédération nationale des travaux publics a lancé une étude (menée notamment avec le cabinet indépendant Carbone 4) pour analyser les émissions de gaz à effet de serre, non pas seulement par secteurs d’activité mais sur l’ensemble des infrastructures qui maillent les territoires et les émissions associées à leurs usages. Dans cette approche, les infrastructures doivent être considérées comme «l’ensemble des installations, ouvrages et équipements permanents qui conditionnent l’activité économique du pays.» D’après cette étude, 50 % de la part des émissions de C02 sont liées aux usages mêmes de ces infrastructures. «Ce sont ces infrastructures que notre secteur d’activité construit et entretient. Si l’on veut réellement aboutir à une réelle décarbonisation, il faut améliorer ces infrastructures», assure Thierry Ledrich. Ce changement de perspective et d’analyse, additionné à l’élaboration de différents scénarios, arrivent, pour les professionnels des travaux publics à une même conclusion. «L’effort d’investissement additionnel annuel pour améliorer les infrastructures doit être de l’ordre de près de 24 milliards d’euros par an dans l’Hexagone.» Et le tout jusqu’en 2050 ! Ce message, le secteur des TP entend le faire passer à l’occasion du Grand Forum de fin février. «La transition écologique de notre pays doit s’accompagner d’une politique de transformation des infrastructures pour atteindre les objectifs climatiques (…) Décarboner l’acte de construire les infrastructures est un prérequis pour promouvoir des projets d’utilité écologique», assure la FNTP. «Pour aboutir à cette société décarbonée, il va falloir donner les moyens de le faire», explique Thierry Ledrich. La transition écologique envisagée pourrait permettre la création dans le secteur des travaux publics de près de 400 000 emplois d’ici 2050. Reste juste à réellement à s’engager dans cette voie et la décision en la matière ne peut être que politique…

Conjoncture : du mieux mais...

Après un effondrement en 2020 de la commande publique (près de 80 % de l’activité des professionnels des travaux publics), le secteur des TP en Lorraine a terminé l’année 2021 sous de meilleurs auspices. «Nous revenons à l’équilibre. 2021 a enregistré une baisse de - 4 % d’activité par rapport à 2019», assure Thierry Ledrich, le président de la FTP des travaux publics de Lorraine. Les carnets de commandes remontent encore timidement (- 20 % par rapport à 2019). «Il nous faut aujourd’hui relever le défi de 2022.» Un coût de l’énergie qui flambe, des matières premières «dont le prix devrait se stabiliser à la fin de l’année», des difficultés de recrutement toujours grandissantes, «du fait d’une méconnaissance réelle de nos métiers», autant d’éléments qui pèsent sur le résultat net des entreprises du secteur. Le fléchage du plan de relance avec 3,5 milliards d’euros pour le seul secteur des TP «permet d’être globalement optimiste.»