La force de mère Nature

Artiste au service du vivant ! C’est ainsi que la Nancéienne Aude P-B, de son pseudo d’artiste ODE, se qualifie. Son art : la photographie version macro de mère Nature principalement, mais surtout une sérieuse appropriation de la technique, appris sur le tas en autodidacte affirmée et un travail percutant sur ses prises de vue. L’appareil photo est alors dans ses mains, l’instrument d’une percée à travers le voile des apparences. Un partage, un rendu aujourd’hui structuré au sein de sa toute récente microentreprise AurOD. Rencontre avec cette «citoyenne de l’univers» artistiquement entreprenante.

ODE, artiste entreprenante du vivant…
ODE, artiste entreprenante du vivant…
ODE, artiste entreprenante du vivant…

ODE, artiste entreprenante du vivant…

Aude P-B, de son pseudo d’artiste ODE, elle y tient tout comme le fait de ne pas mentionner son nom «que je n’aime pas voir écrit», dit-elle, est une artiste avec un grand A, mais pas comme ceux et celles qui vous plombent d’entrée de jeu avec leur quête continuelle de l’absolu et autres pseudos messages existentiels que bon nombre de personnes avouent saisir histoire de ne pas paraître bêta. ODE, «citoyenne de l’univers» se veut «une artiste au service du vivant», est plutôt du genre partage réel et transmission affective de ce qu’elle reçoit. «Je demande, je reçois, je transmets.» Sa vie semble être forgée dans cette matrice. Photographe de passion, son premier parcours professionnel en est pourtant bien éloigné. «Après un refus parental pour des études en photographie, l’obtention d’un diplôme d’auxiliaire de puériculture me permet durant onze années de travailler au sein de VIP Family tout en continuant la prise de vue». 2001, coup dur ! «Un licenciement remet tout en cause. Alors débute une authentique introspection.» L’Art, avec l’écriture de contes, le développement personnel sont ses ressources lui permettant d’être et de continuer.

Les quatre éléments…

Deux ans après, une rencontre avec un illustrateur la propulse, un peu par hasard, dans l’univers réel de la prise de vue, notamment, pour un architecte spécialisé dans la construction écologique. «C’est là que je crée ma première petite entreprise, ODE A Vues/OD’A Vu en 2005, presque par hasard, pour facturer mes services.» La vie et ses choses s’enchaînent, ODE développe peu à peu son art de la prise de vue macro. Son truc à elle, ce sont les quatre éléments de Mère Nature. D’expositions en concours, elle gagne confiance en elle, rafle le prix d’excellence pour le concours de vitrines réalisées durant le festival international du flm fantastique Fantastic’Arts de Gérardmer, obtient le 2ème prix du jury aux Rencontres internationales photographiques de Strasbourg. La liste s’allonge et renforce le pedigree de l’artiste. ODE maîtrise son art et se maîtrise elle-même. Elle cite Voltaire «pour s’élever, il faut d’abord descendre en soi». Aujourd’hui, elle considère son «travail artistique bel et bien comme un véritable travail.» Elle s’entoure de spécialistes pour s’armer avant de plonger à fond dans l’aventure entrepreneuriale qu’elle mène aujourd’hui avec sa structure AurOD (créée le 21 avril dernier). «J’ai réalisé que j’ai favorisé ma créativité au détriment, notamment, de ma vie sociale et la rentabilité financière de ma première microentreprise.» L’expérience acquise lui permet d’ouvrir une nouvelle page, «un nouveau livre vient de commencer à s’écrire.» L’artiste entrepreneuse entend bien continuer «à foncer» grâce aux forces de sa Nature…