La Fondation Hopale investit pour son futur

A Berck, la Fondation Hopale est réputée pour sa prise en charge de différentes pathologies. Elle se transforme peu à peu pour devenir plus performante et faire de larges économies dans son organisation.

Benoit Dolle, directeur général de la Fondation Hopale à Berck. Crédit : CE/Aletheia Press
Benoit Dolle, directeur général de la Fondation Hopale à Berck. Crédit : CE/Aletheia Press

Jusque-là, les services d’hôpital de jour et de rééducation étaient dispersés dans la ville, dans les différents centres de soins (Calvé, Calot, Hélio-Marin, ce dernier étant réparti dans quatre bâtiments). Le but de la Fondation : regrouper ces différentes offres de soins de façon plus logique afin d’éviter au maximum les transferts de patients et les allers-retours inutiles. La phase 1 du projet est terminée : le centre Calvé accueille désormais tous les patients en «soins-suite-réadaptation», c’est-à-dire en rééducation. «Cette activité était disséminée. Aujourd’hui, l’opération est achevée

Des locaux plus adaptés

À Calot, grand bâtiment datant du début du XXe siècle, «les locaux ne sont plus adaptés» selon Benoît Dolle, directeur général de la Fondation : «Il y a des coins, des recoins, des dénivelés…» Le dirigeant a donc réfléchi à une solution pour améliorer le fonctionnement des centres de soins. «Avec la robotisation et le perfectionnement des soins, la durée de séjour ne cesse de baisser ces dernières années. Mécaniquement, ceci amène à une baisse du nombre de lits nécessaires. Une nouvelle opération immobilière ne nécessitera donc pas une surface aussi grande que celle qu’on imaginait il y a cinq ou dix ans.» Ce qui ouvre la porte à l’acquisition d’Hélio C, un bâtiment abandonné dans les années soixante, jusqu’alors jugé trop petit pour les ambitions de la Fondation. «On aura peut-être besoin d’y accoler une extension», précise le directeur. Avec les aménagements nécessaires à la mise aux normes.

Dans les années à venir, la Fondation pourrait se séparer de certains bâtiments. D’abord Calo, qui ne correspond plus aux standards hospitaliers. Pour le reste, «on pourrait garder Ménard et Hélio A. Hélio C deviendrait notre nouveau vaisseau amiral. On devrait probablement démolir Hélio B.» Si rien n’est acté pour l’heure (le choix d’Hélio C n’est pas encore définitif), il est certain qu’il y aura du mouvement au niveau immobilier dans les années à venir à Berck… La phase 1 du projet a été financée à 100 % par la Fondation Hopale en fonds propres, pour un coût de 7 millions d’euros. L’enveloppe paraît énorme, mais le retour sur investissement ne tarde pas à venir : chaque année, la Fondation économiserait 500 000 euros par an, entre les économies organisationnelles, le fioul, le personnel, le transport… Pour mener à bien la deuxième phase du projet de réorganisation d’ici trois ou quatre ans, Hopale aura besoin de 30 à 40 millions d’euros, «selon qu’on réinvestisse ou pas dans le matériel», précise Benoît Dolle.

Article rédigé avant les mesures de confinement.