La FNSEA appelle au "calme et à la détermination" avant une "semaine de tous les dangers"

Le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a appelé dimanche les agriculteurs au "calme et à la détermination" avant une "semaine de tous les dangers", prévenant que leur mobilisation restait "totale" malgré...

Le président de la FNSEA Arnaud Rousseau s'entretient avec des agriculteurs, le 28 janvier 2024 sur un barrage établi sur l'A16 à côté de Beauvais, dans l'Oise © JULIEN DE ROSA
Le président de la FNSEA Arnaud Rousseau s'entretient avec des agriculteurs, le 28 janvier 2024 sur un barrage établi sur l'A16 à côté de Beauvais, dans l'Oise © JULIEN DE ROSA

Le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a appelé dimanche les agriculteurs au "calme et à la détermination" avant une "semaine de tous les dangers", prévenant que leur mobilisation restait "totale" malgré les annonces du Premier ministre Gabriel Attal.

Alors que des agriculteurs ont promis d'entamer lundi un "siège" de Paris, M. Rousseau, qui s'exprimait sur un barrage installé sur l'A16 près de Beauvais (Oise), a aussi exhorté le gouvernement à "aller beaucoup plus loin" pour satisfaire les demandes de la profession.

Gérald Darmanin a demandé aux responsables des forces de l'ordre de mettre en place "un dispositif défensif important afin d’empêcher tout blocage" par les agriculteurs du marché de Rungis, des aéroports franciliens et "d'interdire toute entrée dans Paris", a annoncé le ministère de l'Intérieur.

"On appelle tout le monde au calme et à la détermination", a déclaré M. Rousseau, disant ne pas vouloir un drame comme celui de Pamiers (Ariège) où une agricultrice et sa fille ont été tuées mardi sur un barrage: "pas question qu'il y ait d'autres accidents".

Mais il a aussi prévenu que la séquence qui s'ouvre était celle d'une "semaine de tous les dangers, soit parce que le gouvernement ne nous entend pas, soit parce que la colère sera telle qu'ensuite chacun prendra ses responsabilités".

"Notre objectif n'est pas la violence, ni d'aller à la provocation, si certains veulent le faire ils le feront en-dehors du cadre qui est le nôtre", a ensuite assuré le président du premier syndicat agricole français.

Plus tôt dimanche, le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a professé une "tolérance zéro sur les violences et les dégradations", tout en disant douter qu'un blocage d'accès routiers à Paris serve les "intérêts des agriculteurs".

"Personne n'a intérêt à ce que ça dégénère. On est des gens responsables", mais "il n'y aura pas d'esprit de recul", a rétorqué M. Rousseau, en s'en prenant aussi à la stratégie de communication de Gabriel Attal, venu sur le terrain vendredi et dimanche.

"On n'a pas bien vécu ce qui s'est passé la semaine dernière: la com', les caméras, le ballot de paille et tout ça, ce n'est pas notre truc. Ce qu'il nous faut nous, c'est des décisions dont on sent qu'elles changent le logiciel", a ironisé le patron de la FNSEA.

"Le Premier ministre, en déplacement en Indre-et-Loire (dimanche matin NDLR), a dit +on comprend que peut-être, il faut aller plus loin+. Je lui confirme, il faut aller beaucoup plus loin", a-t-il ajouté: "tant que ces demandes ne seront pas satisfaites, la mobilisation sera totale".

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