«La fin des tarifs réglementés est très peu anticipée»

À compter du 1er janvier 2016, les sites des consommateurs d’électricité dont la puissance de raccordement est supérieure à 36 kVA ne pourront plus bénéficier des tarifs dits réglementés, les fameux TRV. Conséquence de cette suppression annoncée et légiférée issue, notamment, de la loi Nome (Nouvelle organisation du marché de l’électricité) de 2010 : la quasi-totalité des entreprises et bon nombre de collectivités territoriales vont devoir choisir, et surtout signer, avant le 31 décembre prochain un nouveau contrat en offre à prix de marché avec le fournisseur d’électricité de leur choix. Décryptage de cette nouvelle étape dans la libéralisation du marché de l’énergie avec Yves Chevillon, le directeur d’EDF Direction Commerce Région Est.

«L’attentisme au niveau de la fin des tarifs réglementés est une mauvaise stratégie pour les entreprises», assure Yves Chevillon, directeur EDF Direction Commerce Région Est.
«L’attentisme au niveau de la fin des tarifs réglementés est une mauvaise stratégie pour les entreprises», assure Yves Chevillon, directeur EDF Direction Commerce Région Est.
«L’attentisme au niveau de la fin des tarifs réglementés est une mauvaise stratégie pour les entreprises», assure Yves Chevillon, directeur EDF Direction Commerce Région Est.

«L’attentisme au niveau de la fin des tarifs réglementés est une mauvaise stratégie pour les entreprises», assure Yves Chevillon, directeur EDF Direction Commerce Région Est.

Les Tablettes Lorraines : La suppression des fameux tarifs réglementés d’électricité pour les consommateurs de plus de 36 kVA arrive à grand pas. Combien de vos clients sont-ils concernés en Lorraine ?
Yves Chevillon : 4 000 clients de cette catégorie sont concernés dans la région soit environ 3 000 entreprises et 1 000 collectivités. Bon nombre ont déjà franchi le pas mais il est fort de constater encore aujourd’hui qu’il existe réellement un manque de dynamisme très fort en matière d’anticipation de la part des PME et des TPE intéressées. Jouer la carte de l’attentisme n’est pas vraiment la meilleure des solutions.

Si les clients ne souscrivent pas de nouveaux contrats, et qu’ils ne résilient pas les anciens comme la loi le stipule, à partir de la fameuse date butoir du 31 décembre, quelles seront alors les conséquences, l’électricité sera tout simplement coupée ?
Je ne pense pas réellement que nous arriverons à de telles alternatives ! Sérieusement, il n’y aura pas de coupure de la fourniture d’électricité. Une offre dite de transition, d’une durée de six mois, sera alors mise en place pour permettre à ceux qui n’auront pas fait le nécessaire de pouvoir ainsi se mettre en règle. Le mieux est de ne pas attendre de «tomber» automatiquement dans cette offre de transition histoire d’éviter les mauvaises surprises en termes de coût.

Que doivent faire les clients aujourd’hui ?
Ils doivent résilier leur contrat actuel et en signer un nouveau avec l’opérateur de leur choix. Ce sont de nouvelles règles du jeu énergétique qui continuent à se mettre en place et elles touchent aujourd’hui une grande majorité d’entreprises, de PME voir de TPE et des artisans. Un boulanger, avec la puissance de consommation de son four par exemple, est concerné. Il est vrai que si les «gros» clients comme les industriels sont aguerris ce n’est pas vraiment la même chose pour les plus petits. Au sein d’EDF, nous proposons une offre à tous nos clients.

C’est un marché énorme et la concurrence entre les différents opérateurs est active. Combien de clients pensez-vous garder après cette nouvelle ouverture du marché ?

Un maximum bien entendu mais une grande majorité a déjà franchi le pas.