La filière ferroviaire à l’heure du numérique
Cette année, le Sifer, rendez-vous de la filière ferroviaire, qui ouvre ses portes les 26, 27 et 28 mars à Lille Grand Palais, fête ses 20 ans. Au cours de cet événement, se pressent les grands donneurs d’ordre du secteur, les équipementiers ou encore les fournisseurs et les sous-traitants, mais aussi les opérateurs et les gestionnaires de transport public.
Au total, près de 450 entreprises venant de 21 pays sont attendues dans la capitale des Flandres. En 20 ans d’existence, le Sifer est devenu un rendez-vous international incontournable pour tous les acteurs de la filière ferroviaire. Ce salon est organisé à Lille tous les deux ans, dans la région la plus dynamique en ce qui concerne ce domaine d’activité – les deux premières éditions avaient eu lieu à Paris. Articulée comme chaque année autour de trois grandes thématiques – matériel roulant, infrastructures et transport des passagers –, la manifestation attire régulièrement de nouveaux exposants venant s’informer de l’évolution du marché et des tendances, ou encore nouer des contacts avec différents acteurs français, européens et internationaux.
Cette onzième édition se tient alors que l’industrie ferroviaire est en pleine mutation. Seront présentés tout au long de ces trois jours les innovations en cours et les chantiers futurs. On parlera du Grand Paris, du train autonome, de la sécurisation des lignes et des données, mais aussi de l’évolution des métiers.
200 acteurs innovants présents et 4 000 visiteurs attendus
Cette année, si l’espace dédié est agrandi par rapport à l’édition 2017, il faut aussi noter un plus grand nombre d’entreprises présentes, notamment dans le numérique. Le ferroviaire, au même titre que l’aéronautique il y a dix ans, a accéléré sa transformation. Beaucoup de start-up et d’acteurs innovants – près de 200 – vont faire ici leurs premiers pas. L’information voyageurs, par exemple, le wifi dans les trains ou la maintenance prédictive sont autant de thèmes parmi d’autres qui envahissent les allées du palais des congrès lillois, tandis que fin 2020, la SNCF devra ouvrir ses lignes TGV à la concurrence. Lors de cet événement, où sont attendus tout de même plus de 4 000 visiteurs, différentes conférences et tables rondes seront par ailleurs proposées aux professionnels du rail. Le mardi 26 mars, à 13h30, BTP rail présentera «Le ferroviaire à l’ère du numérique», et expliquera plus particulièrement pourquoi le potentiel du numérique séduit de plus en plus le secteur ferroviaire. Le lendemain, à 14h30, le magazine Ville, Rail & Transports, au cours d’une conférence intitulée «Bruxelles met son veto à la fusion Alstom-Siemens. Et maintenant ?», développera les raisons qui ont poussé l’Union européenne à refuser le mariage entre les deux groupes et détaillera les conséquences de ce refus. Un peu plus tard dans l’après-midi, à 16h, i-Trans et IRT Railenium évoqueront «Le train autonome, les enjeux scientifiques et technologiques», et feront le point sur les avancées du programme mené par l’institut de recherche technologique.