La FFB 59/62 demande l'entrée des véhicules professionnels dans le champ dérogatoire

TRANSPORT / BATIMENT

 

Mise en place de zones de circulation alternée dans 12 communes de la MEL

 

La FFB 59/62 demande l’entrée des véhicules professionnels dans le champ dérogatoire

 

Pour alerter «  sur la brutalité des impacts économiques et sociaux » qu’elle craint avec la mise en place de Zones de circulation différenciée dans la Métropole Européenne de Lille, la Fédération Française du Bâtiment Nord – Pas-de-Calais demande des mesures dérogatoires pour les artisans et entrepreneurs du bâtiment, le temps de financer cette mutation.

 

Dans un communiqué en date du 20 juillet, la Fédération Française du Bâtiment Nord – Pas-de-Calais indique avoir appris, par voie de presse, la mise en place automatique de zones de circulation différenciée en cas de pic de pollution. Elle y fait le constat que « douze communes de la MEL sont d’ores et déjà concernées avec une possible extension à d’autres territoires » et surtout que, « si la démarche est assurément louable d’un point de vue environnemental, cause partagée à la défense de laquelle le secteur du bâtiment contribue largement, elle n’est pas sans conséquences économiques et donc sociales. »

 Et d’étayer son propos par quelques interrogations : « En effet, comment un artisan, un entrepreneur du bâtiment peut-il intervenir chez un client résidant dans une zone de circulation différenciée pour changer une chaudière, procéder à des travaux d’électricité, de peinture, de gros œuvre… sans véhicule ? Comment peut-il intervenir chez un maître d’ouvrage public, un bailleur social pour travailler sur le chantier sans accès véhicule ? En clair, comment peut-il travailler et faire travailler ses équipes ? Rappelons qu’en cas de retard sur l’exécution d’un chantier, l’entreprise est passible voir redevable de pénalités de retard. »

 Pour elle, « le précieux sésame (à savoir) la vignette Crit’Air de niveau 0, 1, 2 ou 3, n’est, à ce jour, pas accessible à tous les artisans et entrepreneurs eu égard à l’investissement nécessaire pour procéder, le cas échéant, au changement de sa flotte. La majorité de nos artisans et entrepreneurs de bâtiment seront donc contraints, dès demain peut-être, de laisser au garage 80 à 100% de leurs véhicules et donc leurs équipes. » Elle rappelle « que, dans les départements Nord et Pas-de-Calais, le bâtiment, c’est 19 879 entreprises et 57 000 emplois sans compter les intérims estivaux » et dit craindre que « l’impact économique et social sera dramatique. » Raison pour laquelle « interpellée par ses artisans, ses entrepreneurs et leurs salariés, en leur nom, (elle) alerte sur les conséquences économiques et sociales brutales de cette disposition et demande à ce que les véhicules professionnels entrent dans le champ des dérogations, le temps pour les entrepreneurs de trouver les solutions et ressources nécessaires pour financer cette mutation. »