La dernière brosse à dents 100% française

A Beauvais, la Brosserie Française fabrique des brosses à dents 100% françaises. L’entreprise reprise l’année dernière aura relocalisé toutes ses unités de fabrication d’ici 2014.

Sept mois après la création de La Brosserie Française les objectifs de 8 millions de brosses à dents fabriquées et d’un chiffre d’affaires de 4,2 millions d’euros sur 2013 sont en passe d’être réalisés.
Sept mois après la création de La Brosserie Française les objectifs de 8 millions de brosses à dents fabriquées et d’un chiffre d’affaires de 4,2 millions d’euros sur 2013 sont en passe d’être réalisés.

 

Sept mois après la création de La Brosserie Française les objectifs de 8 millions de brosses à dents fabriquées et d’un chiffre d’affaires de 4,2 millions d’euros sur 2013 sont en passe d’être réalisés.

Sept mois après la création de La Brosserie Française les objectifs de 8 millions de brosses à dents fabriquées et d’un chiffre d’affaires de 4,2 millions d’euros sur 2013 sont en passe d’être réalisés.

Lorsqu’ils ont repris fin 2012 l’entreprise DuoPole en redressement judiciaire, son ancien directeur industriel Olivier Remoissonnet et ses trois associés ont fait un pari : miser sur le 100% fabriqué en France, en s’appuyant sur le savoir-faire de plus de 160 ans de brosserie. Cette nouvelle stratégie industrielle se concrétise petit à petit avec la relocalisation progressive des outils de production asiatiques, une dizaine en juin 2012. L’entreprise a déjà atteint cet objectif du tout français pour sa marque propre Bioseptyl, dont les moules ont été rapatriés à Beauvais ou chez les associés basés dans la Sarthe. Deux des trois unités encore en Chine, dédiées aux clients industriels, reviendront en France en octobre, la dernière dans les mois suivants.

De multiples avantages
« En 2014, l’ensemble de notre production sera française », se félicite Olivier Remoissonnet, qui voit dans ces relocalisations de multiples avantages : « Sur le plan industriel, cela permet une plus grande souplesse et une redynamisation de l’outil de production. Sur le plan de la qualité, cela autorise une meilleure traçabilité des produits et une plus grande maîtrise. Enfin, cela nous préserve des contrefaçons qui peuvent nuire à notre image ». Et ce n’est pas la ministre de l’Artisanat, du commerce et du tourisme Sylvia Pinel qui l’a contredit, en inaugurant, sur le stand de la Brosserie Française, le Salon France Production Expo qui s’est tenu Porte de Versailles en mai.

Marché de niches
La Brosserie Française fabrique des brosses à dents vendues en pharmacie pour le compte de clients industriels. Sa marque Bioseptyl distribuée en grandes surfaces représentait 12% du marché national à la fin des années 1980, avant de disparaître quasiment complètement… et de connaître ces derniers mois une remontée spectaculaire. Présente dans 127 magasins l’année dernière, elle est aujourd’hui dans les rayons d’un millier de points de vente. « Notre force est l’efficacité du produit, liée à un design tendance. Les têtes sont conçues en fonction du soin à apporter, autant dans la forme que dans l’implantation des filaments et leur coupe », explique le directeur général : des brosses spéciales pour les dentitions équipées de bagues, pour les appareils dentaires… et même avant la pousse des dents, avec cette brosse que les nourrissons mordillent pour soulager leurs gencives. Un produit qui a reçu le label du magazine Parents, venant s’ajouter à celui de l’Union française pour la santé bucco-dentaire (UFSBD) qui couvre l’intégralité de la gamme. Et toute cette expertise à un prix égal, voire inférieur, aux prix du marché. La fabrication de brosses à dents représente 65% de la production totale de l’entreprise, le reste se répartissant entre brosses à cheveux, à ongles ou à usage cosmétique. Pour l’instant, ces produits sont fabriqués exclusivement pour le compte d’industriels, mais La Brosserie Française envisage de lancer une marque propre en 2014. « L’un de nos associés prend en charge les opérations de recherche et développement, mais l’entreprise a été extrêmement chahutée ces dernières années, nous devons être prudents et mesurés dans nos ambitions, conforter nos clients, mettre en place sur 2013 le modèle économique assurant la pérennité de l’entreprise avant de le déployer sur 2014 », tempère Olivier Remoissonnet.