Start-up basée à Lille
La Déconsigne voit l’avenir dans les bouteilles de bière
Depuis 2020, La Déconsigne permet aux consommateurs d’échanger leurs bouteilles d’eau ou de bières vides contre des bons d’achat. Un concept qui a déjà séduit plusieurs supermarchés comme Leclerc, Netto ou encore Intermarché. Portrait de cette start-up qui œuvre pour l’économie circulaire.
Pour Benjamin Russel et Louis Chochoy, les différents confinements liés à la Covid-19 ont été productifs. «Avant le confinement, nous ramenions nos bouteilles de bières consignées en Belgique. Quand les frontières ont fermé, nous n’avions plus de solution à part jeter ou stocker. Alors, tout simplement, nous nous sommes dit que nous allions remettre au goût du jour la consigne en France» introduit le co-fondateur, Benjamin Russel. De ce constat, les deux compères se sont mis au travail et ont lancé en octobre 2020 «La Déconsigne», une start-up basée à Lille, dont le concept allie écologie et économie.
Gagner de l’argent en jetant des bouteilles
En effet, le concept de «La Déconsigne» est simple. Benjamin et Louis démarchent les supermarchés afin qu’ils acceptent de louer et d’installer dans leurs entrées une machine permettant de récupérer les bouteilles en verre. «Notre machine, qui est fabriquée par un partenaire danois, accepte 2 références de bouteille d’eau en verre et 250 références de bouteilles de bières» précise Benjamin Russel. Une fois la machine installée, les clients peuvent y déposer leurs bouteilles en verre et en échange, ils obtiennent un bon d’achat à dépenser dans le magasin partenaire. «Nous voulions un service accessible et disponible pour tous. Avec La Déconsigne, le magasin comme le client sont gagnants. Les bons d’achat vont de 50 centimes à 5 euros» détaille le co-fondateur.
Ainsi, depuis la création en 2020, une vingtaine de machines ont été installées de l’Audomarois à la Picardie, en passant par le Nord-Pas-de-Calais. Et la start-up affiche fièrement son ambition pour 2025 d’une trentaine de machines en place. «Pour le moment, nous ne tirons pas de bénéfices de notre start-up. L’enjeu est d’abord de relancer ce mode de consommation à l’abandon qu’est la consigne» explique Benjamin Russel, le co-fondateur. Dans cette démarche d’économie circulaire, la start-up joue uniquement le rôle de collecteur, car les bouteilles récoltées sont ensuite récupérées par un distributeur qui les lave et les redistribue.
Une start-up aux multiples choix de développement
Même si la start-up ne tire pas encore de bénéfices, les deux fondateurs ne s’empêchent pas de rêver à de possibles développements. «D’ici quelques mois ou années, nous pourrions par exemple décider d’investir dans des machines qui pourraient prendre en charge des bouteilles de pétillant, des pots de confiture ou des bouteilles de jus d’orange par exemple»
se laisse transporter Benjamin Russel. La start-up n’exclut pas, non plus, un développement au-delà des frontières des Hauts-de-France. «Par la suite, nous pourrions nous étendre jusqu’en Normandie ou dans le Grand-Est par exemple. Mais pas plus loin, la bière est dans le nord de la France et notre centre de lavage partenaire aussi» conclut le co-fondateur.