La couveuse d’entrepriseslimite les risques de la création

Depuis 1998, avec le dispositif “couveuse”, la BGE propose aux porteurs de projet de tester leur projet de création d’entreprise en grandeur réelle avant de se lancer. C’est à Lille que la première couveuse est née. Depuis, d’autres ont vu le jour à Valenciennes, Roubaix, Tourcoing ou encore Saint-Omer. Le département en compte actuellement 13.

Eviter de prendre le risque de se lancer si le marché n’est pas porteur. Quelques mots qui résument parfaitement le dispositif de la couveuse, initié par la BGE et apprécié des porteurs de projet. “Il ne faut pas confondre avec les ruches qui proposent un hébergement physique. La couveuse prête un numéro Siret qui permet de communiquer et de facturer. Elle gère aussi la comptabilité. Cela permet de ne pas se soucier de l’administratif”, détaille Bahia Amarouche, animatrice à la couveuse de Lille. Depuis plus de 30 ans, la BGE conseille les créateurs et les repreneurs dans leurs études de marché, leur recherche de financement, et apporte un suivi du projet. Avec la couveuse, c’est un pas de plus vers la concrétisation, tout en assurant ses arrières. Seul critère pour être accepté en couveuse : être demandeur d’emploi. La période est de trois mois renouvelable pendant un an. Sous réserve d’intégrabilité de tout ou partie du projet en couveuse (sont exclus le domaine médical, le bâtiment, l’automobile et les professions réglementées), le candidat se présente devant un comité d’admission qui valide ou non son intégration. Une fois intégré, si le créateur conrétise son projet, il est suivi pendant deux ans. Le “couvé” est coaché chaque semaine. “En 2011 à Lille, nous avons accueilli 32 projets ; 21 d’entre eux sont sortis de la couveuse. Et sur ces 21, 71% ont créé leur entreprise, 5% ont repris un emploi”, explique Sébastien Dumetz, responsable territorial. Le système porte ses fruits : le taux de pérennité à trois ans est de 80% pour la couveuse lilloise.

Témoignage. Benoît Dupuich vient de créer, à 58 ans, Focus énergie. “Je voulais changer d’activité et devenir indépendant. J’avais une formation d’ingénieur et une expérience en direction industrielle. Je souhaitais créer une entreprise de conseil en efficacité énergétique. Au bout de six mois, j’ai contacté la BGE qui m’a proposé la couveuse. Le gros intérêt, c’était la possibilité de prospecter pendant neuf mois.” En septembre 2011, Benoît Dupuich se lance dans l’aventure entrepreneuriale. Ses premières commandes arrivent en novembre. “Ça aurait été difficile de démarrer sans cette aide. Le coaching m’a permis de structurer toutes les actions car il faut arriver à prioriser les différentes étapes”, poursuit-il.