La course en solidaire
Solidaire ! L’économie du XXIe siècle le sera…ou pas ! Le 20 novembre les Trophées de l’économie solidaire ont été remis au Conseil général de Meurthe-et-Moselle à Nancy. Six trophées et deux prix spéciaux sortant du lot des quelque cent vingt entreprises du secteur du territoire meurthe-et-mosellan. Une économie solidaire pour un entrepreneuriat social, qui a d’ailleurs eu sa semaine au début du mois un peu partout dans l’Hexagone. La Meurthe-et-Moselle et la Lorraine en général s’affichent comme des écosystèmes propices au développement de cette autre approche de l’économie. Une économie tournée vers l’humain et les territoires prônant la réinjection des profits réalisés en opposition à l’incommensurable quête mercantile et spéculative. Cette économie, que certains qualifient encore de troisième type, est aujourd’hui ouverte (depuis la loi Hamon) aux sociétés commerciales classiques à condition qu’elles répondent à une série de critères et une lucrativité limitée. Une ouverture jugée saine mais à surveiller pour préserver l’essence même de cette économie. Tout semble concourir aujourd’hui à son évolution. L’entrepreneuriat social commence à offrir de multiples visages. À côté des acteurs historiques influents (coopératives, mutuelles, fondations et autres associations) qui n’ont pas tous conservé l’état d’esprit de départ, apparaissent des entreprises et des entrepreneurs cherchant vraiment à répondre à des problématiques sociales et citoyennes. Le financement solidaire s’envole et c’est sans doute l’indicateur le plus révélateur de la dynamique engagée actuellement. Donner un sens à l’économie et à la notion même d’entreprendre, c’est tout cela l’économie solidaire. Du bon sens équitable mais surtout pas un business.