Attractivité

La Communauté urbaine d’Arras se mobilise pour ses emplois

5,57%, c’est le taux de chômage de l'agglomération d’Arras. Un chiffre en deçà de la moyenne régionale. Satisfaits de ces résultats, les élus de la collectivité poursuivent leurs efforts.

Lorsqu’un entrepreneur envisage de s’installer, la communauté urbaine d’Arras lui fait découvrir les attraits du territoire. © Pixabay
Lorsqu’un entrepreneur envisage de s’installer, la communauté urbaine d’Arras lui fait découvrir les attraits du territoire. © Pixabay

La Communauté urbaine d’Arras affiche un taux de chômage de 5,57%. «C’est le plus bas de la région», se réjouit Nathalie Gheerbrant, vice-présidente au sein de la collectivité. Une réaction compréhensible, d’autant que les catégories les plus éloignées de l’emploi ne sont pas en reste… Le nombre de demandeurs d’emploi senior a diminué de 4,6% et ceux des quartiers prioritaires de 18,3%. «Ces seuils ont été atteints grâce au travail conjoint des acteurs de l’emploi, des organismes de formation et des entreprises», témoigne la vice-présidente.

Fuite des savoirs

Cependant, il y a une ombre au tableau. Selon une étude l’Insee, publiée le 24 août dernier, de nombreux résidents actifs du Pôle métropolitain de l’Artois Douaisis (PMAD), travaillent en dehors du territoire. Une fuite des savoirs, qui perturbe le dynamisme économique des 310 communes. «Le pôle métropolitain offre toujours autant d’emplois sur place : 93 emplois pour 100 actifs en 2013 comme en 2019. Cependant, la part des actifs résidents travaillant dans le PMAD a reculé de deux points sur la période pour s’établir à 66,8% en 2019. Inversement, la part des actifs résidents travaillant en dehors du territoire s’est renforcée de 2 points à 33,2%», peut-on lire dans l’enquête. Les échanges ont lieu majoritairement avec les aires d’attraction de Lille, Lens-Liévin, Valenciennes ou Cambrai et plus rarement vers celles de Paris et Amiens.

La Communauté urbaine d’Arras souhaite attirer davantage d’entreprises à forte valeur ajoutée. © Pixabay

Pour inverser cette tendance, la communauté urbaine d’Arras souhaite attirer davantage d’entreprises sur son sol. «Nous ne souhaitons pas voir s’implanter des entrepôts logistiques, surtout que le foncier va commencer à se faire rare, mais plutôt des industries à forte valeur ajoutée et des centres de recherche», liste Nathalie Gheerbrant. En outre, la collectivité recherche des industries qui pourraient compléter son ADN de territoire industriel. Aujourd’hui, la fabrication de matériels de transport représente 27% des postes, l’agroalimentaire 20% et la fabrication d’équipements électriques 4,8%.

Attirer les entrepreneurs

Pour attirer les entrepreneurs, la collectivité promeut son territoire. «Lorsqu’un chef d’entreprise est intéressé par une parcelle sur notre communauté urbaine, nous lui présentons le terrain, mais aussi les lieux mythiques de la région, les sorties à faire et les spécialités régionales», explique la vice-présidente de la communauté urbaine d’Arras. L’objectif ? Qu’il se projette sur la parcelle, mais aussi dans une vie sur le territoire.

En plus de cela, la communauté urbaine a mis en place plusieurs outils pour soutenir les dirigeants. «Par exemple, il existe une aide à l’immobilier commerçant», cite Nathalie Gheerbrant. La collectivité a aussi créé un guide facilitant la création et le développement d'entreprises. Pour que ses habitants trouvent du travail, à deux pas de chez eux, la communauté Urbaine d’Arras met toutes les chances de son côté.