La commercialisation commence pour le SIVU

 

Au départ, rien de particulier : un syndicat intercommunal à vocation unique se crée pour la télédistribution de réseau. Cappelle-la-Grande, Coudekerque-Branche, Fort-Mardyck et Saint-Pol-sur-Mer forment une ceinture urbaine autour de Dunkerque. Appuyées par la communauté urbaine de Dunkerque, ces quatre villes comptent 25 000 foyers à raccorder au réseau très haut débit. «Il fallait être suicidaires pour penser qu’on pouvait entrer chez tout le monde et dire : bonjour, on vous amène de la fibre optique !», s’amuse Christian Hutin, député-maire de Saint-Pol-sur-Mer et président du SIVU. Aujourd’hui, plus de 70% des foyers sont raccordés. Les craintes récurrentes sur le budget n’ont pas empêché un SIVU aux moyens modestes d’investir 20 millions d’euros dans le réseau, pendant que son délégataire DGL Networks y mettait 1 million. La Caisse des dépôts et consignations et la Caisse d’épargne seront les soutiens indéfectibles du SIVU. Et Covage, architecte du réseau à travers sa filiale DGL Networks, a trouvé quatre opérateurs intéressés. «Aux origines du projet, nous étions dans un temps où la loi était en train de s’écrire», se souvient encore Christian Hutin.

De la gratuité à des offres très haut débit. Près de quatre ans après le lancement de ce projet, les offres sont là : quatre opérateurs, dont Nordnet et trois «petits» (Cityplay, K-net et WIbox), se sont présentés le 20 juin dernier. Les 60 000 habitants pourront profiter d’un panel d’offres allant de la gratuité (!), pour 512 ko/s, à des offres allant jusqu’à 100 mo/s. De quoi regarder sans souci des films en streaming. Ce n’est pas la première fois que des collectivités du Dunkerquois se lancent dans le développement d’une architecture réseau. Grande-Synthe l’a fait il y a plus de 30 ans. Mais la technique retenue à l’époque (la fibre coaxiale) est aujourd’hui obsolète. Au SIVU, la fin du remplacement de cette technologie est prévue mi-2014.