«La collectivité est le premier lien avec la citoyenneté»

La section Nord - Pas-de-Calais du SNDGCT organise à Linselles le mardi 2 avril son traditionnel congrès régional. A cette occasion, Elodie Kuchcinski, la nouvelle présidente élue en mai dernier et actuelle directrice générale des services de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, revient sur le contexte de ce rendez-vous annuel.

«La collectivité est le premier lien avec la citoyenneté»

Elodie Kuchcinski a succédé à Jean-Marc Ducroquet, le DGS d’Hazebrouck, au poste de présidente du SNDGCT.

La Gazette : De quelle manière va se dérouler ce congrès régional ?

Elodie Kuchcinski : Cette année, comme les années précédentes, le congrès démarrera par un premier temps d’échange ouvert à tous les cadres de la fonction publique territoriale. Nous avons retenu comme thème ‘‘La nécessaire adaptation des services publics locaux aux nouvelles attentes des citoyens’’. La plénière sera animée par Hélène Cauchoix, coprésidente de l’Institut de la concertation et de la participation citoyenne. Elle interviendra en première partie, puis sur la table ronde qu’elle présentera en s’appuyant sur des retours d’expérience amenés par trois collectivités : Hazebrouck, qui a travaillé sur la participation démocratique ; la Métropole européenne de Lille, qui a réfléchi sur l’innovation publique au service de la citoyenneté ; et Roubaix, qui s’est penchée sur sa politique en faveur des jeunes dans les quartiers. Autant de pistes pour repenser la démocratie.

Vous avez été très attentifs à la thématique…

Oui, il fallait qu’elle ait un lien avec le contexte national. On est sur une mutation des comportements citoyens, et tout l’enjeu est de savoir comment les services publics locaux peuvent répondre à cela. Plus de démocratie ? Plus d’écoute ? D’autant qu’en ligne de mire, il y a les élections municipales qui se profilent. Ce congrès est toujours un moment de bilan et d’analyse des politiques publiques mises en place au cours de l’année écoulée. Comment intègre-t-on les citoyens à nos actions ? Comment fait-on évoluer nos politiques locales en fonction de l’attente de la population ? Au final, il s’agit de donner des axes de réflexion, notamment vis-à-vis de la crise nationale qu’on traverse. Quand on se penche sur les cahiers de doléances qui ont été noircis, on se rend compte que les demandes sont très axées sur le plan national. Vous savez, la collectivité est le premier lien avec la citoyenneté. Du coup, il faut analyser cette crise de défiance envers l’acteur public, d’autant plus que le ‘‘fonctionnaire bashing’’ est très à la mode en ce moment. En toile de fond, c’est comment redonner confiance à l’action publique, en l’occurrence locale. 

Cette thématique vous permet aussi de sensibiliser davantage d’adhérents…

C’est clair ! On essaie de communiquer le plus largement possible pour qu’il n’y ait pas que les directeurs généraux qui se déplacent, mais également les cadres A de la fonction territoriale et les agents des catégories B et C. D’ailleurs, cette année, nous avons travaillé sur ce congrès avec le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) pour avoir un positionnement différent et proposer des intervenants venant d’horizons plus larges. A noter enfin que le congrès se limitera à une plénière et une table ronde sur la matinée. Les travaux statutaires seront décalés au 22 mai, lors de l’assemblée générale à Longuenesse.