Artisanat

La CMA de Région Grand Est installée

La CMA (Chambre de métiers et de l’artisanat) de Région Grand Est vient d’être installée le 8 février. Cette nouvelle structure régionale XXL, imposée par la loi Pacte, voit la fusion des chambres départementales (sauf celle de droit local) et entend offrir le même service à chaque artisan dans la région.

© : AEF Infos Jean-Louis Mouton (à droite), président de la CMA de Région Grand Est le 9 février lors de la conférence de presse le lendemain de l’installation de la nouvelle structure régionale.
© : AEF Infos Jean-Louis Mouton (à droite), président de la CMA de Région Grand Est le 9 février lors de la conférence de presse le lendemain de l’installation de la nouvelle structure régionale.

Un siège à Metz. Un budget de près de 23 millions d’euros. 283 agents. Dix départements dont trois de droit local (Bas-Rhin, Haut-Rhin et Moselle) ! La CMA de Région Grand Est vient d’être officiellement installée le 8 février pour représenter et épauler les 105 000 entreprises artisanales de la région. «C’est une page importante qui s’écrit aujourd’hui», assure Jean-Louis Mouton, le président de cette nouvelle structure régionale, créée le 1er janvier dernier par décret du 18 novembre 2020 conformément aux dispositions de la loi Pacte. Les chambres départementales ont fusionné, sauf celle de droit local (Bas Rhin, Haut-Rhin et Moselle) qui sont associées tout en gardant leur autonomie propre. Cette donne a entraîné une levée de bouclier en fin d’année dernière de la part de plusieurs présidents départementaux (Meurthe-et-Moselle, Meuse, Ardennes et Marne) et de députés craignant une inéquité financière.

Rapport du CGefi fin mars

«L’heure n’est plus aux polémiques, nous devons concentrer nos efforts sur les réels besoins des artisans. Il est essentiel que nous soyons, dans le contexte qu’ils traversent, à leurs côtés pour les accompagner et nous leur garantissons sur tous les territoires et en proximité, un appui de qualité dans toutes leurs démarches et pour tous leurs projets», assure Jean-Louis Mouton le lendemain de l’installation officielle en visioconférence (lors d’une séance de plus de 4 heures). Un rapport du CGefi (Contrôle général économique et financier), demandé par le ministre des PME et de l’Artisanat, Alain Griset, sur le sujet financier devrait être rendu à la fin du mois de mars. «Nous saurons alors comment réellement fonctionner.» Sur les liens interconsulaires, à l’image de l’Acaciam (association des chambres d’agriculture, de commerce et d’industrie, de métiers et de l’artisanat) en Meurthe-et-Moselle rien n’est encore réellement décidé. «Je ne peux qu’encourager qu’à continuer ces synergies. L’interconsulaire doit perdurer dans les départements.» Si l’urgence aujourd’hui se veut la continuité (et le renforcement) des actions engagées pour le soutien des artisans pendant cette période délicate, les contestations semblent loin d’être terminées. La sérénité souhaitée, et plus que nécessaire, paraît devoir encore attendre.