La Chine Ce monstre d’interrogations…
Le voyage de François Hollande en Chine à la fin avril a confirmé la volonté de renforcement de la collaboration économique entre la France et l’Empire du Milieu dans des secteurs déjà développés, comme le nucléaire et l’aéronautique et vers de nouveaux. Un déplacement où seuls les intérêts économiques ont primés entraînant son lot d’interrogations. Des interrogations qui interviennent dans le même temps que celles mises en avant par le Conseil Régional sur le projet Itec dans le Nord lorrain.
«Je ne distingue pas la relation économique de la relation politique. Le partenariat qui lie la France et la Chine est mis au service du développement économique.» Dixit François Hollande, le président de la République, en déplacement dans l’Empire du Milieu à la fin du mois dernier. Business is business et tant pis pour les droits de l’homme. La priorité était aux affaires, au libre-échange. Le Tibet, Liu Xiaobo (Prix Nobel de la Paix en 2010 condamné depuis 2009 à onze ans de prison), Ni Yulan (avocate des droits de l’homme passée à tabac en 2002 et qui circule aujourd’hui en chaise roulante avec une condamnation de deux ans de prison pour trouble à l’ordre public) ou encore l’artiste Ai WeiWei pouvaient donc attendre. Éthique et développement économique… pas facile de faire bon ménage ! Mais il y a de quoi s’interroger tout comme sur les relations menées avec l’Algérie ou encore la Russie. «Les droits de l’homme, la démocratie n’ont pas besoin d’être regardés comme une obligation ou une difficulté. Toutes ces questions ont été évoquées. Ce n’était pas le but de ce déplacement», a assuré François Hollande aux journalistes qui ont suivi le chef de l’État (source : Libération du 26 avril).
Augmenter les échanges
Rééquilibrage des relations commerciales était le maître mot de cette visite présidentielle. Un peu logique vu que le déficit commercial entre les deux pays affiche les quelque 26 milliards d’euros. «La solution, ce n’est pas de réduire les échanges mais de les augmenter.» Faire venir les PME françaises en Chine et pousser les Chinois à venir en France et à leurs investisseurs d’entrer au capital des sociétés françaises. Là était l’objectif recherché par François Hollande lors de sa visite. Du donnant-donnant sino-français à l’image du projet de la plate-forme sino-européenne Itec dans le Nord lorrain. Le fameux projet Terra Lorraine interroge de plus en plus, notamment du côté de l’exécutif régional Nucléaire, aéronautique, les pistes et prospectives de contrats (de gros contrats) se veulent nombreuses. Du donnant-donnant, de la coopération accrue et renforcée ! Encore faut-il s’assurer que cela sera dans les deux sens.