La CGPME Picardie lorgne sur l'Afrique
À l'occasion de la soirée CGPME du 25 juin à Sains-en-Amiénois, la Confédération générale des petites et moyennes entreprises de Picardie a souhaité mettre en avant un marché en pleine expansion : l'Afrique.
Sébastien Horemans est persuadé d’avoir trouvé un nouveau filon. Depuis quelques mois le patron de la CGPME picarde se démène pour nouer des avec l’Afrique : « On est en de mettre en place plusieurs partenariats comme avec Africa BtoB. L’entreprise a été invitée à La CGPME à Sains-en-Amiénois jeudi 25 juin pour rassurer les adhérents présents et peut-être investisseurs. Elle est spécialisée dans la mise en contact avec des partenaires, des fournisseurs de produits ou des prestataires de services africains dont la crédibilité a été vérifiée.
Plusieurs personnalités du monde de l’entreprise africain ont fait le déplacement pour l’occasion. Jean- Daniel Setho, du Conseil national du patronat du Togo était sur place pour promouvoir les possibilités au sein de son pays. L’objectif est clairement identifié. La volonté est de mettre en place des relations pour que les entreprises picardes puissent exporter vers le continent africain. Cependant, ce ne sont pas les seuls partenariats espérés. « On envisage un partenariat bilatéral avec Adam Bombole qui est un industriel et homme politique de la République démocratique du Congo. Le Togo est également une possibilité. Ce pays est très tourné vers l’avenir. On s’intéresse aussi à l’Éthiopie et la Côte d’Ivoire », développe le président de la CGPME Picardie. Pour le moment, rien n’est signé, mais des perspectives existent bien.
Un marché d’avenir
« On a souhaité mettre en avant ce marché prometteur », explique Sébastien Horemans. Ce ne sont pas les investisseurs internationaux qui vont le contredire. Dans une étude publiée en mars, Havas Horizons, né de la réunion entre le centre de recherche indépendant dédié à l’analyse des questions stratégiques l’Institut Choiseul et Havas Worldwide, dépeint l’Afrique comme un « continent d’avenir ». Les auteurs parlent de « l’une des zones les plus dynamiques au monde. Cette performance est d’autant plus remarquable qu’elle est réalisée en pleine crise économique. » Une tendance confirmée par
les chiffres de la Banque africaine de développement. Cette dernière prévoit une croissance de 4,5% en 2015 et pouvant atteindre 5% en 2016. « L’Afrique du Sud a montré la voie. On connaissait déjà la Côte d’Ivoire, mais aujourd’hui l’Afrique est clairement un marché d’avenir. La population y est jeune. Il existe des ressources dans les sous-sols, et en matière de développement agroalimentaire, il y a des possibilités », énumère Sébastien Horemans. Les chiffres divulgués par la Banque africaine de développement tendent à lui donner raison. Des pays comme la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie ou encore la République démocratique du Congo affichent des croissances du PIB supérieures à 8%.
Le Togo, quant à lui, dispose d’une croissance supérieure à 5% et est promis à un bel avenir. Sébastien Horemans pourra même le constater de ses propres yeux. Il est censé se rendre à Lomé à la fin du mois de juillet.
Alexandre BARLOT