La CCI veut renforcer l'éolien sur nos côtes
Parmi les événements mis en lumière par la CCI régionale à propos de la troisième révolution industrielle (TRI), on trouve naturellement le vent. Les énergies renouvelables − donc l’éolien − s’adossent à une situation géographique idoine et un réseau de compétences conséquent, notamment à Dunkerque. L’éolien marin a retenu l’attention des consulaires qui ont organisé une conférence le 19 mars dernier à Dunkerque. La Ville s’est positionnée depuis quelques années et certains acteurs du secteur livrent des éléments d’éoliennes via le port flamand. A plus large échelle, mer du Nord, Manche et mer d’Irlande regorgent de projets de fermes éoliennes marines. Dunkerque et Boulogne-sur-Mer se montrent comme des ports d’opérations et de maintenance grâce à leur positionnement et leurs capacités (eaux profondes, foncier disponible et présence de sites d’assemblage, infrastructures intermodales…). Cible privilégiée des velléités des entreprises de la Côte (Dunkerque promotion en a fait un “Guide des compétences”), le projet Thanet, dans l’embouchure de la Tamise : depuis son lancement en septembre 2010, le projet a déjà coûté plus d’un milliard d’euros. Ces éoliennes en mer développent aujourd’hui 100 turbines et produisent, selon les fourchettes, entre 75 et 300 MW (production maximale). Si l’Angleterre l’a fait sans disposer d’une véritable filière, pourquoi pas l’autre rive du Channel ? «Il nous faut construire cette chaîne de valeurs. Avec un objectif d’éoliennes composées entre 20 et 30% avec des savoir-faire français», indique Daniel Grondin, pilote de l’opération WindIndustry auprès de l’agence de développement économique Dunkerque promotion. Un lycée du territoire pourrait disposer prochainement d’une formation dans la maintenance des systèmes éoliens.