La CCI de l’Oise mise sur l’Écologie industrielle et territoriale
Gagner en compétitivité tout en verdissant l’économie et en créant des dynamiques territoriales ainsi que des synergies inter-entreprises : voilà l’objectif de l'Écologie industrielle et territoriale (EIT). La CCI de l’Oise a lancé cet été une nouvelle offre experte.
Philippe Enjolras, le président de la CCI de l’Oise, n’en démord pas : l’avenir des entreprises doit passer aussi par la défense de l’environnement. Voilà pourquoi il vient de lancer une nouvelle offre experte : “L’Écologie industrielle et territoriale, un levier pour la compétitivité des entreprises et des territoires”. Cette offre s’appuie sur un partenariat mis en place avec l’Ademe, qui a confié à la CCI la réalisation d’une démarche d’envergure sur trois ans.
Une vraie expertise
Une telle démarche vise à optimiser l’utilisation des ressources sur une échelle locale en développant des synergies inter-entreprises. Peuvent ainsi naître des échanges de flux de ressources (sous-produits, énergie, etc.), des mutualisations de services (notamment autour des déchets) ou encore des partages d’équipements (chaudières,etc.)… Un véritable intérêt pour les entreprises qui peuvent ainsi réaliser de substantielles économies. « C’est aussi un véritable argument commercial pour les entreprises que de dire qu’elles sont intégrées dans un processus d’EIT », appuie Philippe Enjolras.
Le choix de la CCI de l’Oise de porter cette nouvelle forme d’économie territoriale ne tient pas du hasard. « Nous sommes une CCI qui depuis longtemps est investie dans ce domaine de l’environnement. Nous avons un service spécifique et une vraie expertise, sur tous les sujets, que ce soit l’eau, l’écologie industrielle, les déchets. » Le premier projet a été lancé sur la zone industrielle de Pont-Brenouille avec la Communauté de communes des Pays d’Oise et d’Halatte. Ensuite d’autres ont suivi : sur le compiégnois, le creillois et le beauvaisis.
Des projets à différentes échelles
« Souvent ce sont les territoires qui amènent le projet », témoigne Philippe Enjolras. Mais bien souvent, il dépasse très vite la seule zone d’activité initialement ciblée. « La plupart du temps, ces zones accueillent des activités diverses pour lesquelles il n’est pas toujours facile de trouver des possibilités viables de mutualisation », constate le président de la CCI de l’Oise. Voilà pourquoi, aussi, a-t-il été demandé aux services de la CCI d’intégrer tout de suite cette nécessité de mettre en place de l’EIT, dès la création de nouvelles zones d’activité. « Cela ne sert à rien de dire une fois que tout est construit ʺOn va mutualiser le chauffage”. Il vaut mieux le prévoir dès l’origine, cela coûte beaucoup moins cher, et c’est plus simple à mettre en œuvre. »
Et quand la zone d’activité est déjà construite, « on essaie de mettre des choses en place de manière plus horizontale, avec d’autres territoires. » Cette approche transversale peut même atteindre une échelle régionale, lorsque l’on aborde l’économie circulaire, l’une des composantes de l’EIT. Difficile en effet d’envisager des flux de matériaux sur le seul périmètre intercommunal. De quoi envisager une nouvelle dynamique inter-entreprises en Hauts-de-France.