La CASO ne se transformera peut-être pas en commune nouvelle

Coup de théâtre à la communauté d'agglomération de Saint-Omer (CASO) : Damien Morel, le maire de Clairmarais, a posé son veto au projet de fusion des communes de la CASO en commune nouvelle de 70 000 habitants.

François Decoster, président de la CASO, dénonce une décision "rapide, brutale et violente".
François Decoster, président de la CASO, dénonce une décision "rapide, brutale et violente".

 

Corentin Escaillet

François Decoster, président de la CASO, dénonce une décision "rapide, brutale et violente".

Cette fusion aurait pu faire économiser 24 millions d’euros aux communes de la communauté d’agglomération de Saint-Omer (les communes nouvelles formées avant le 1er janvier 2016 ne sont pas touchées par les baisses des dotations). Mais, selon le maire de Clairmarais, une fusion à si grande échelle serait une mauvaise idée. L’élu invoque l’argument des zones plus rurales qui verraient leur taux d’imposition augmenter considérablement. Pour François Decoster, président de la CASO et maire de Saint-Omer, il s’agirait plutôt d’une question de gouvernance…

«C’est une décision rapide, brutale et violente, affirme le président de la CASO. Le territoire est meurtri par cette décision. Damien Morel a condamné à lui seul la commune nouvelle à 26. On n’est pas là pour délibérer d’une loi. Il ne s’agissait pas de dire oui ou non au concept de commune nouvelle, mais de savoir si on est pour ou contre notre commune nouvelle.»

Le calendrier étant particulièrement resserré – les incitations financières sont réservées aux communes nouvelles formées avant le 1er janvier 2016, même si un amendement proposant cette incitation pour 2017 pour les communes n’ayant pas réussi à fusionner en 2016 ne serait pas à exclure selon le maire de Saint-Omer –, le projet de commune nouvelle sur la base de la CASO est enterré. Pour l’instant…

Car les réunions publiques de novembre sont toujours au planning. D’autre part, «les incitations financières concernaient les communautés d’agglomération qui se transformaient en commune nouvelle, mais restent valables pour les regroupements de moins de 10 000 habitants. L’idée d’une commune nouvelle demeure pertinente pour les communes plus petites de notre communauté d’agglomération».